Ils constituaient encore une marée à répondre à l’invitation du collectif And Samm Jikko Yi, hier, à la Place de la Nation. Et comme toujours, le discours a été très musclé. Oustaz Alioune Sall, une des figures emblématiques de cette association de religieux contre l’agenda Lgbt, invite les jeunes à changer les choses avec les élections législatives à venir. Il les invite à prendre leurs cartes d’électeur et d’identité, à mettre la main à la poche, à toucher à leurs économies pour leur permettre d’avoir le maximum de listes, synonymes de beaucoup de députés, pour espérer en finir avec cette affaire.
Ils n’ont pas digéré le rejet par le bureau de l’Assemblée nationale de la proposition de loi criminalisant l’homosexualité au Sénégal. Aussi, And Samm Jikko Yia appelé à sanctionner le pouvoir en place lors des élections législatives à venir. Oustaz Alioune Sallne tourne pas autour du pot. «Dans peu de temps, nous irons aux élections pour désigner nos députés. Déjà, il y a des députés qui nous accompagnent. La force est là. Levez-vous, allez chercher vos cartes d’électeur, vos cartes nationales d’identité et préparez-vous», a tonné Oustaz Alioune Sall qui va se faire plus précis.«Inscrivez-vous massivement sur les listes, et votez pour nous. Apprenez à élire, mais aussi à enlever, s’il le faut. C’est bien de parler, mais quand vient le moment d’agir, il faut agir», dit-il.
Dopé par les applaudissements et les messages d’encouragement de l’assistance qui ne cessait de scander «Allahou Akbar», le religieux d’enchaîner. «Au-delà de vos cartes d’électeur et autres cartes nationales d’identité, il s’agit aussi de vous investir pour le combat que nous menons. Sortez ce que vous avez dans les proches. Préparez-vous à cela parce que le combat que nous menons nécessite aussi des moyens. Ne vous limitez pas aux seules cartes, touchez aussi à vos économies. Allez chercher vos cartes d’électeur pour le vote, car sous peu, nous irons aux législatives», a dit le prêcheur les jeunes et autres femmes qui avaient pris d’assaut hier la place de la Nation.
Imam Ndao :«le temps est venu pour les religieux de prendre ce pays est de le mettre entre les mains des fils de ce pays»
Pour sa part, Imam Ndao se félicite de la grande mobilisation des jeunes. «Cette mobilisation prouve votre détermination et l’amour que vous avez pour votre patrie. Tant que nous restons mobilisés comme ça, notre foi et notre espoir deviennent plus vifs. Notre pays, s’il plait à Dieu, ne sera jamais à la merci des forces obscures. Les jeunes ici présents feront face. Allah en soit remercié», a déclaré Imam Ndao. Avantd’ajouter : «cela montre que le Sénégal a des fils qui sont encore prêts à se sacrifier pour lui, à le défendre s’il plait à Dieu. Je m’adresse maintenant au président de la République, pour lui dire : ceux qui sont là, font partie de ta famille. Ils sont là pour te libérer des mains des lobbys qui veulent vous imposer, imposer à notre Assemblée nationale, l’agenda des Lgbt. Nous savons que vous n’avez pas les moyens de vous affranchir du système. Mais vous avez des fils de la Nation qui peuvent le faire pour vous et qui sont prêts au sacrifice suprême. Nous demandons au président de l’Assemblée nationale, que la proposition de loi qui a été rejetée, soit remise au président de la République. Avant dix jours qu’il retourne cette proposition de loi afin qu’elle soit apportée en plénière, afin que les députés qui sont du côté du peuple puissent la voter. Ainsi, les députés qui ne sont pas pour le peuple seront identifiés».
Pour Imam Ndao, le temps est venu pour les religieux de prendre ce pays est de le mettre entre les mains des fils de ce pays. Les élections législatives prochaines le montreront d’ailleurs. Les élections législatives prochaines seront une preuve».
Le Khalife général des Layènes dit non aux Lgbti
Porteur du message du Khalife général des Layènes, Serigne Mouhamadou Makhtar Laye, pour la sauvegarde de nos valeurs contre l’agenda Lgbt au Sénégal, Baye Sidy Laye, dira aussi que le Khalife dit non au rejet de la proposition de loi et demande aux autorités étatiques de prendre leurs responsabilités afin que cette proposition de loi soit ramenée à l’Assemblée et soumise en plénière pour adoption par les députés.