LOI SUR LA PARRAINAGE: l'opposition tire sur lé régime



 
TOUSSAINT MANGA : «Ils se sont déculottés. Ils n’ont pas eu le courage de débattre»
 
«C’est encore une fois la honte pour la démocratie sénégalaise. Ce régime manque de respect aux Sénégalais. Parce qu’une loi comme celle-ci devrait être débattues de fond en comble, pour que les populations puissent comprendre les réelles motivations du gouvernement. Malheureusement, ils se sont déculottés. Ils n’ont pas eu le courage de débattre. Ils ont voulu faire un vote sans débats. Et nous avons jugé nécessaire de quitter la salle. (…). Ce texte est une insulte pour la nation sénégalaise. Le texte est non seulement truffé de fautes, mais n’a aucun contenu important pour les Sénégalais»
 
 
 
OUSMANE SONKO : «La résistance se poursuivra jusqu’à ce que Macky Sall soit éjecté du pouvoir»
 
«Que les Sénégalais sachent qu’ils n’ont pas d’Assemblée nationale. Cette Assemblée ne méritait pas qu’on y mette 16 milliards. Ils vous diront qu’il y a eu des débats depuis ce matin. Mais il n’y a pas eu débat. Nos interventions portaient sur des questions préjudicielles. Nous avons posé 14 questions préalables. Quand ils ont refusé qu’on prenne la parole, l’opposition a bloqué les travaux, les obligeant à accepter. (…). La journée d’aujourd’hui a été une grande victoire. Nous avons largement atteint nos objectifs. Aujourd’hui, c’est un point de départ. Ce qui s’est passé est un début et non une fin. A partir d’aujourd’hui, nous allons définir la suite des évènements. La résistance se poursuivra jusqu’à ce que Macky Sall soit éjecté du pouvoir».
 
AIDA MBODJI : «Une loi aussi scélérate votée sans débat, c’est inacceptable»
 
«La majorité a organisé une forfaiture que nous ne voulions pas cautionner. C’est pourquoi, dès qu’ils ont décidé le vote sans débats, nous avons quitté la salle. Une loi aussi scélérate, qui devait être soumise au référendum, votée sans débats, c’est inacceptable. Ils ont pris la responsabilité de ne pas aller aux débats et de voter le texte sans débats. Nous avions senti la peur à leur niveau. On leur avait dit que le peuple était au-dessus de cette majorité qui fait du forcing. Aujourd’hui, ils se sont rendu compte que le peuple s’apprêtait à venir les trouver ici».
 
 
Me MADICKE NIANG : «Maintenant, il faut des réponses politiques»
 
«Nous allons nous concerter pour voir la suite à donner. Je considère que c’est une loi constitutionnelle. Et sur le plan du droit, il n’y pas de recours possible contre une loi constitutionnelle. Le seul recours possible contre une loi, c’est pour inconstitutionnalité. Or ce recours ne s’applique pas à une loi constitutionnelle. Maintenant, il faut des réponses politiques. Et nous les apporterons en rapport avec tous les acteurs politiques»
 
 
 
 
PAPE DIOUF (Bby) : «Nous n’avons pas fui le débat, c’est l’opposition qui a monopolisé la parole»
 
«En tant que député du peuple, on ne doit pas refuser de voter une loi qui est bonne. Et je considère que cette loi sur le parrainage est une bonne loi. On a vu tous les problèmes qu’on a eus lors des dernières élections législatives, du fait de la pléthore de listes. Ce qui retarde le vote et participe à abaisser le taux de participation. Cette loi est un véritable soulagement pour les populations. Cette loi n’est pas votée pour Macky Sall, encore moins pour nous députés, mais pour les populations. (…). Nous n’avons pas fui le débat, c’est l’opposition qui a monopolisé la parole. Pendant 5h, ils ont eu la parole. Ils ont donné tous leurs arguments sur le sujet. En plus, vous avez vu qu’il y a eu plus de 100 inscrits. Si chacun doit prendre la parole pour trois ou cinq minute, ça fera combien de temps ? C’est sûr qu’on ne risque pas de finir aujourd’hui…»
 
 
 
 

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