Le combat pour la libération du journaliste Pape Alé Niang se poursuit. Quatre jours après avoir battu le macadam pour exiger la libération du journaliste, directeur du site Dakar Matin, la Coordination des associations de presse (Cap) lance son deuxième plan d'actions. Il s’agira notamment de visites aux chancelleries et représentations diplomatiques à Dakar mais également des rencontres avec des organisations de la société civile ou encore une campagne digitale aux couleurs du Mondial et un autre Conseil des médias.
De la prison de Sébikotane où il a été envoyé depuis le 9 novembre dernier Pape Alé Niang peut bien compter sur ses confrères réunis dans le cadre de la Coordination des associations de presse (Cap).Tenant une réunion d'évaluation hier à la Maison de la presse, Babacar Toure, la Cap a annoncé la poursuite de son combat pour extraire le journaliste des mains du «monstre». Elle lance ainsi son deuxième plan d'actions consistant en des visites aux chancelleries et représentations diplomatiques à Dakar, mais également des rencontres avec des organisations de la société civile ou encore une campagne digitale aux couleurs du Mondial et un autre Conseil des médias. «Aujourd'hui, toutes les organisations des droits de l'Homme et des médias au niveau national et international ont l'œil rivé sur le Sénégal qui est en train de perdre des acquis au risque de se retrouver en bas de liste sur le prochain classement mondial pour la liberté de la presse. Toujours dans la dynamique de la mobilisation, la Cap a défini un deuxième plan d'actions marqué par des visites aux chancelleries et représentations diplomatiques, des rencontres avec des organisations de la société civile, une campagne digitale aux couleurs du Mondial et un autre Conseil des médias», a noté la Cap.
Mamadou Thior, Ibrahima Lissa Faye et Cie, qui ont remercié tous les journalistes, techniciens et acteurs des médias mais aussi toutes les populations qui ont répondu massivement, le vendredi 18 novembre 2022, à la marche pour la libération de Pape Alé Niang, estiment que la liberté de la presse a ainsi été requinquée, vivifiée au Sénégal, à travers cette mobilisation nationale. «En effet, au-delà des acteurs et professionnels des médias, la Société civile, les responsables politiques et les citoyens épris de justice et de liberté ont battu le macadam pour prôner une presse libre et indépendante. Car, notre conviction est que chaque jour que Pape Alé Niang (déjà 13 jours de détention) passe en prison, la presse est bâillonnée et menacée», assure la Cap, qui réitère ses félicitations aux forces de l'ordre qui ont encadré cette marche avec rigueur et professionnalisme.
Sidy Djimby NDAO