LES VERITES CRUES DE BASSIROU DIOMAYE SUR LE CSM : « Je n'en fais pas une obsession… »




 
 
 
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a déclaré, hier, lors de la réception des conclusions des assises sur la réforme de la justice au palais de la République, que sa décision de rester ou non au Csm dépendra des arguments évoqués par les magistrats et qu’il n’en fait pas une obsession.
 
 
 
« Il m’est revenu que des magistrats ne sont pas d’accord pour que le président de la République quitte le Conseil supérieur de la magistrature. Je tiens à préciser que je ne tiens ni à y rester ni à en sortir. Je suis neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature », a déclaré Bassirou Diomaye Faye.  Le chef de l’État a précisé qu’il ne fait pas « du Conseil supérieur de la magistrature une obsession ». Bassirou Diomaye Diakhar Faye recevait ainsi les conclusions des assises sur la réforme de la justice.  « Il y a lieu de prêter une oreille aux magistrats, car il s’agit de leur indépendance » annonçant que sa décision de rester ou non au Csm dépendra des « arguments évoqués par les magistrats à l’appui de leur demande ». « Après tout, c’est à eux que l’on souhaite d’être indépendants”, a précisé le chef de l’État, proposant que “l’on puisse approfondir la réflexion” à ce sujet.
 Rappelons que la question de sa présence au Conseil supérieur de la magistrature (Csm) n’avait pas eu de consensus lors des assises sur la réforme de la justice. De l’avis de Bassirou Diomaye Faye, la décision à prendre doit découler d’arguments convaincants. “Si on mène des discussions sans prendre une décision concernant ma présence au Conseil supérieur de la magistrature, je n’y resterai pas”, a-t-il soutenu. 
Et d’ajouter : « je sais ce qui m'a amené au palais de la République ; alors je ne vais pas user de subterfuge pour rester président de la République ».
Au professeur Babacar Guèye, il lui promet que les travaux issus des assisses de la justice ne seront pas rangés dans les tiroirs. « Les efforts fournis par les participants aux assises ne seront pas vains. Les réformes prévues seront menées », a-t-il dit. Et de poursuivre : « celles qui vont nécessiter une incidence financière importante devront toutefois être approuvées par le ministère des Finances et du Budget avant d’être menées », dit-il. “Concernant les réformes n’entraînant pas une incidence financière, sur lesquelles les acteurs se sont mis d’accord lors des assises de la justice, on peut dès demain voir les voies et moyens de les matérialiser”, a-t-il assuré.
Pour le président de la République, les réformes doivent garantir la flexibilité du système judiciaire et le protéger des perturbations. « Le pays traverse une situation raison pour laquelle on doit aborder d’une manière douce l’application de toutes les réformes”, a-t-il ajouté.
D’autres assises auront lieu, concernant la vie politique et le système de rémunération des fonctionnaires et des agents de l’État. “Le peuple sénégalais peut sentir le besoin de revoir toutes les réformes engagées parce que les objectifs poursuivis n’ont pas été atteints”, a-t-il relevé, estimant que les changements attendus doivent s’opérer dans « une démarche inclusive, constructive et consciencieuse ».
 
Samba THIAM
 
 
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