On dit souvent qu’une image vaut mille mots. C’est sans doute le cas, avec cette photo où on voit une chèvre lécher désespérément le robinet d’où ne coule plus l’eau depuis deux ans. Cela se passe au village de Kiniabour, dans la Commune de Sindia, à une soixantaine de kilomètres seulement de la capitale, Dakar. Et le cas de Kiniabour n’est que l’arbre qui cache la forêt. En réalité, c’est toute la commune de Sindia qui connaît, depuis deux ans, un sérieux problème d’approvisionnement en eau. Le seul forage, vétuste et faible en capacité, n’arrive plus à alimenter correctement les différents villages qui forment la commune. Depuis deux ans, les populations vivent le calvaire et les corvées d’eau. De l’eau qu’il faut aller acheter dans d’autres villages environnants. Et comble de l’ignominie, il y a un forage installé à Kiniabour même, mais pour alimenter exclusivement la Commune de Popenguine, près de 4 kilomètres plus loin. Pire, au sein du même village se trouvent trois usines qui disposent chacune d’un forage « privé » pour leur exploitation. Parmi ces 3 entreprises il y a une usine d’eau minérale qui tire des milliers de litres d’eau par jour du « CŒUR KHÔL » de Kiniabour pour les commercialiser sous le nez de la population.
Pendant que les populations ont soif, l’eau de leur village est pompée pour aller alimenter une autre commune et des entreprises privées, sans qu’on ne leur attribue une seule goutte. Et selon les villageois sur place, c’est l’Ofor qui a décidé que le village ne soit pas connecté au forage installé sur son sol. Quel paradoxe ! Quel sens de la solidarité et de l’humanisme ? Comment peut-on assoiffer des milliers de citoyens aux portes de la capitale ?
L’accès à l’eau et à l’eau potable est un droit fondamental. Malheureusement, les populations de la Commune de Sindia sont privées de ce droit depuis deux ans. Les corvées d’eau sont devenues la chose la mieux partagée et grèvent considérablement les bourses déjà maigres des populations. En effet, alors que ces paysans tirent le diable par la queue pour la plupart, ils sont obligés de débourser jusqu’à 2000 F Cfa ou plus tous les deux jours, pour avoir de l’eau.
Où est le Pse ? Où est le Pudc ? En tout cas, ce n’est pas à ces populations qui ne savent plus où donner de la tête pour trouver de l’eau, ne serait-ce que pour se débarbouiller le matin, qu’on chantera le tube du Sénégal émergent ou de la croissance en hausse.
Alors Monsieur le Président Macky Sall, vos voisins (la seconde résidence présidentielle se trouve à moins de 4 km à Popenguine), vos voisins vous interpellent. Ils ont soif ! Et avec eux, le bétail souffre du manque d’eau, comme l’illustre, de si belle et pitoyable manière, cette image d’une chèvre tenaillée par la soif, au point d’aller sucer le robinet d’où ne coule plus une goutte d’eau depuis deux ans.
Mbaye THIANDOUM
Pendant que les populations ont soif, l’eau de leur village est pompée pour aller alimenter une autre commune et des entreprises privées, sans qu’on ne leur attribue une seule goutte. Et selon les villageois sur place, c’est l’Ofor qui a décidé que le village ne soit pas connecté au forage installé sur son sol. Quel paradoxe ! Quel sens de la solidarité et de l’humanisme ? Comment peut-on assoiffer des milliers de citoyens aux portes de la capitale ?
L’accès à l’eau et à l’eau potable est un droit fondamental. Malheureusement, les populations de la Commune de Sindia sont privées de ce droit depuis deux ans. Les corvées d’eau sont devenues la chose la mieux partagée et grèvent considérablement les bourses déjà maigres des populations. En effet, alors que ces paysans tirent le diable par la queue pour la plupart, ils sont obligés de débourser jusqu’à 2000 F Cfa ou plus tous les deux jours, pour avoir de l’eau.
Où est le Pse ? Où est le Pudc ? En tout cas, ce n’est pas à ces populations qui ne savent plus où donner de la tête pour trouver de l’eau, ne serait-ce que pour se débarbouiller le matin, qu’on chantera le tube du Sénégal émergent ou de la croissance en hausse.
Alors Monsieur le Président Macky Sall, vos voisins (la seconde résidence présidentielle se trouve à moins de 4 km à Popenguine), vos voisins vous interpellent. Ils ont soif ! Et avec eux, le bétail souffre du manque d’eau, comme l’illustre, de si belle et pitoyable manière, cette image d’une chèvre tenaillée par la soif, au point d’aller sucer le robinet d’où ne coule plus une goutte d’eau depuis deux ans.
Mbaye THIANDOUM