LES LACHERS D'EAU FONT MAL A L'AGRICULTURE SENEGALAISE : Baisse des financements de la production agricole en saison sèche chaude et froide, 2924,64 hectares de terres agricoles inondés




 
Un malheur ne vient jamais seul, dit-on souvent. Les lâchers d'eau, avec leurs lots de conséquences néfastes pour les personnes qui habitent les différentes localités impactées, ont non seulement mis sens dessus dessous le nord-est du pays avec 2924,64 hectares de terres agricoles inondés, mais le bulletin de la Société nationale d'aménagement et d'exploitation des terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé note une baisse des financements de la production agricole.
 
 
La Société nationale d'aménagement et d'exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal et des Vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé, à travers la Direction du développement et de l'appui aux collectivités territoriales (Ddac), a publié son bulletin de suivi des campagnes agricoles du mois de novembre 2024. Ainsi, le document renseigne des baisses sur les financements des différentes saisons. En effet, le Comité de crédit de La Banque agricole (Lba/Zone Nord) s’est réuni et le financement de la production agricole de la campagne de Saison sèche froide 2024-2025 retenu porte sur un montant de 729.296.653 Cfa, correspondant à une superficie égale à 731 hectares, soit une baisse de 21% comparativement au montant global de crédit accordé pour le financement de la production de la campagne de la Saison sèche froide 2023-2024. 
Le volume de crédit retenu pour le financement de la production agricole de la campagne de Saison sèche chaude 2024 porte sur un montant de 4,952 milliards de F Cfa correspondant à une superficie de 11.243 hectares contre 7,167 milliards de F Cfa pour une superficie de 15.465 ha en SSC 2023 (Lba/Zone Nord). Le programme de Financement, De La Banque Agricole (Lba/Zone/Est) retenu s’élève à un montant global correspondant à 30.304.200 F Cfa.
Seulement, avec les lâchers d'eau, les conséquences sur le plan agricole sont énormes. D'ailleurs, la plateforme citoyenne Riposte tire la sonnette d'alarme en soutenant que ces inondations, au-delà d'une simple crise temporaire, menacent de plonger des milliers de familles dans une précarité prolongée, exacerbant les risques de famine et de crises sanitaires dans les régions de Matam, Tambacounda et Saint-Louis.
 
 2.924,64 hectares de terres agricoles inondés
 
Les inondations ont gravement affecté le secteur agricole, vital pour les communautés rurales. D'après les données de la Société d'aménagement et d'exploitation des terres du Delta (Saed) du mois de novembre 2024, les inondations, à ce jour, couvrent une superficie totale de 2924,64 hectares dans les principales délégations impactées: Dagana (94,39 ha de terres agricoles inondés), Lac de Guiers ( 44.4 ha de terres agricoles inondés), Matam (1286,48 ha de terres agricoles inondés), Podor (1018,62 ha de terres agricoles inondés, Bakel (480,75 ha de terres agricoles inondés).
 
364 producteurs touchés à Matam
 
L'impact sur la culture rizicole est particulièrement désastreux, compromettant la production alimentaire locale et nationale. Riposte porte l'attention sur la situation critique de villages entiers submergés, où les agriculteurs et leurs familles voient leurs moyens de subsistance anéantis. Par exemple, dans le village de Ndouloumadji Dembé, situé dans le département de Matam, 364 producteurs ont été directement touchés par les crues du fleuve dont 34 femmes. La situation est encore beaucoup plus exacerbée dans la zone du Daande Maayo ou beaucoup de ménages ont perdu leurs parcelles agricoles.
Le recensement des superficies inondées et sinistrées se poursuit. La Saed suit de très près l’évolution de la crue et des dispositions sont en cours pour l’évaluation des pertes économiques et la mise en place d’un programme de réfection et d’entretien des périmètres endommagés après ces inondations.
 
Samba THIAM
 
 
 
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :