Pour sa première prise de parole publique depuis l’élection présidentielle du 24 mars 2024, la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) a exprimé son inquiétude sur la gouvernance actuelle du régime en place, surtout leur manière de faire avec une certaine presse. L'ancien ministre Samba Sy et ses camarades n'ont pas manqué de pointer du doigt la gestion floue du Duo Diomaye et Sonko qui, selon eux, remet en cause des acquis sociaux. Ainsi, Pape Demba Sy, Samba Sy, Nicolas Ndiaye… appellent à une union des forces républicaines pour préserver la démocratie et les libertés au Sénégal.
Dans une déclaration rendue publique lors d’une conférence de presse, la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds)est d’abord revenue sur les difficultés que la presse sénégalaise est en train de vivre ainsi que certaines entreprises sénégalaises depuis la prise du pouvoir du duo Diomaye-Sonko. «Ces entreprises de presse, tout comme toutes les autres entreprises au Sénégal, doivent s’acquitter de l’intégralité de leurs charges. Il ne faut pas que les y astreindre : il faut aussi les y aider en tenant compte de leurs spécificités sans, le moins du monde, essayer de les dompter en passant par des détours qui ne trompent personne», a dit la Confédération pour la démocratie et le socialisme.
Selon le porte-parole du jour Samba Sy, «comment comprendre, entre autres, les actes, le refus de moratoire, le gel des créances, le gel de l'aide à la presse 2024, la résiliation des contrats publicitaires, etc. ? Si ce n’est pas une politique d’étouffement de la presse, ça y ressemble fortement», déplore la Confédération pour la démocratie et le socialisme. Dans leur déclaration, Pape Demba Sy, Samba Sy, Nicolas Ndiaye… ne laissent entrevoir aucune ligne claire quant à la politique qu’il entend mener au-delà des slogans et autres rodomontades.
Le parrainage et les élections anticipées
Les élections anticipées 90 jours après la dissolution de l’Assemblée nationale ont été aussi évoquées par la gauche. «Nous, de notre côté, on se prépare pour aller à ces élections anticipées et nous sommes en train de discuter pour voir la possibilité de faire une grande coalition», indique Pape Demba Sy. Seulement, le secrétaire général de Udf Mboolo mi, voudrait que le problème du parrainage soit d’abord résolu avant d’aller à ces élections anticipées. Car, poursuit-il, «le Code électoral et la Constitution n’ont rien prévu pour le déroulement des parrainages en cas d’élection anticipée, parce qu’il nous faut 100 jours pour le parrainage et 90 jours pour organiser des élections anticipées».
La Dpg de Ousmane Sonko, une fuite en avant…
«Le Premier ministre se soustrait jusqu’ici au devoir que lui impose l’article 55 de la Constitution : la Déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Un déficit de cap ayant comme conséquence fâcheuse d’installer littéralement le Sénégal dans le court terme, aucune vision n’étant déclinée», rappellent aussi les partis regroupés au sein de la gauche. «Nous savons qu’ils ont un projet mais jusqu’à présent, les contours de ce projet n’ont été élucidés aux Sénégalais», soutient Pape Demba Sy.
En sus, la confédération a apporté des précisions sur le communiqué de Macky Sall concernant Benno Bokk Yakaar. «Nous n’avons pas encore fait des concertations pour définir les différentes positions des partis qui composent la Cds, mais nous ne manquerons pas de communiquer sur ça à la fin de concertation», dit-il.
«Le gouvernement du Président Diomaye Faye est dangereux»
Revenant sur les promesses électorales du régime en place, la Confédération pour la démocratie et le socialisme avance que «ce gouvernement donne le sentiment d’être incapable, véritablement incapable de prendre en charge les problèmes des Sénégalais, entre autres, le chômage des jeunes, l’insécurité, la cherté de la vie».
Mieux, elle soutient que le «gouvernement du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye est dangereux. Il l’est d’autant plus que ses géniteurs ont beaucoup promis, berçant la population sénégalaise, les plus jeunes notamment, de toutes les illusions.»
Par ailleurs, soucieux de préserver les valeurs de la République et de la démocratie, les partis qui composent la Confédération pour la démocratie et le socialisme ont décidé de franchir un nouveau cap en passant de la Confédération à la Fédération. «Nous progressons ainsi de l’unité d’action vers l’unité organique», se réjouit Pape Demba Sy.
Samba THIAM