Alors qu’il fait le tour des plateaux de télévisions pour fustiger la manière dont le marché de riz a été donné et prêcher pour sa chapelle, Moustapha Tall doit encore se trousser les manches pour mener un autre combat. L’opérateur économique fait en effet l’objet d’une plainte pour escroquerie, faux et usage de faux. En face de lui dans ce dossier : sa propre sœur du nom de Mame Diarra Tall.
A 65 ans, le Président-directeur général du holding Tall Company connaît bien les tribunaux, notamment à cause de l’importance des activités de ses entreprises. Mais, cette fois, l’un des anciens plus gros importateurs de produits de riz du Sénégal, qui a passé un an en prison pour fraude fiscale lors d’importations de sucre - des faits qu’il a toujours niés - fera face à un adversaire bien particulière : sa propre sœur. En jeu : beaucoup d’argent. Tout a commencé quand Mame Diarra Tall a décidé de lancer sa propre société de transit. Son grand-frère étant un des géants du secteur, elle décide de le mettre au courant de son projet, histoire d’avoir sa bénédiction, en bonne Sénégalaise.
Là, Moustapha Tall lui propose de venir prendre la société MLK Transit plutôt que de constituer sa propre société de transit et qu’en contrepartie, il lui donnerait 50% des dividendes. Pour mieux ferrer sa sœur, il adopte une résolution du Conseil d’administration qui nomme Mame Diarra Tall au poste de Directeur général.
La dame n’avait pas encore senti le coup venir puisque, quand elle prit la possession de la boîte, elle eut la surprise de se rendre compte que non seulement celle-ci n’avait pas d’activités depuis plusieurs années, mais qu’elle trainait de lourdes dettes au niveau du Trésor pour les sommes de 33 millions F Cfa et 26 millions F Cfa. Mais également une dette de 300.000 F Cfa au niveau du Conseil de discipline des commissaires en douane du Sénégal (Cdcs) qui lui a valu sa suspension. Devant cette situation, madame Tall a payé sur ses fonds propres la totalité de ces sommes. Elle n’était pas pour autant au bout de ses peines. En effet, la société MLK Transit ne disposant d’aucun crédit à la douane, elle a dû hypothéquer sa maison à 60 millions F Cfa et compléter en espèces pour pouvoir disposer d’un crédit douanier de 100 millions F Cfa. Elle a dû également financer de sa propre poche l’acquisition du matériel et du mobilier de bureau, les lignes téléphoniques et le fonds de roulement. Au total, Mame Diarra Tall a injecté dans la société MLK Transit environ 230 millions F Cfa pour la relance de l’activité. Ainsi, lorsqu’à la fin du premier exercice, la société a réalisé un bénéfice de 33 millions F Cfa, elle a reversé au sieur Moustapha Tall 25 millions F Cfa et conservé la différence pour l’acquisition du matériel de sa société. C’est à ce moment que Moustapha Tall a décidé d’outrepasser son accord avec sa sœur. En effet, selon la plaignante, non seulement son frère n’a pas procédé, comme promis, aux actes nécessaires pour céder à sa sœur la moitié des actions qui lui aurait permis de recevoir la moitié des dividendes, mais il a confectionné un faux procès-verbal du Conseil d’administration pour la révoquer de ses fonctions de Directeur général en faisant main basse sur tous les investissements qu’elle a consentis en contrepartie de la promesse qu’il lui avait faite, mais aussi sur les avoirs de la société. Dans sa plainte, la dame soutient également que Moustapha Tall a non seulement usé de manœuvre sous forme d’engagement qu’il savait ne jamais tenir, mais également dissimulé la situation. Aussi, alors que tous les mandats d’administrateurs de la société avaient expiré, Moustapha Tall aurait fait établir un faux procès-verbal du Conseil pour se nommer Président-directeur général et révoquer sa sœur. Par la suite, il s’en est prévalu auprès des banques et des établissements financiers, mais également auprès de la douane et du Trésor pour spolier définitivement la dame Mame Diarra Tall.
Sidy Djimby NDAO
A 65 ans, le Président-directeur général du holding Tall Company connaît bien les tribunaux, notamment à cause de l’importance des activités de ses entreprises. Mais, cette fois, l’un des anciens plus gros importateurs de produits de riz du Sénégal, qui a passé un an en prison pour fraude fiscale lors d’importations de sucre - des faits qu’il a toujours niés - fera face à un adversaire bien particulière : sa propre sœur. En jeu : beaucoup d’argent. Tout a commencé quand Mame Diarra Tall a décidé de lancer sa propre société de transit. Son grand-frère étant un des géants du secteur, elle décide de le mettre au courant de son projet, histoire d’avoir sa bénédiction, en bonne Sénégalaise.
Là, Moustapha Tall lui propose de venir prendre la société MLK Transit plutôt que de constituer sa propre société de transit et qu’en contrepartie, il lui donnerait 50% des dividendes. Pour mieux ferrer sa sœur, il adopte une résolution du Conseil d’administration qui nomme Mame Diarra Tall au poste de Directeur général.
La dame n’avait pas encore senti le coup venir puisque, quand elle prit la possession de la boîte, elle eut la surprise de se rendre compte que non seulement celle-ci n’avait pas d’activités depuis plusieurs années, mais qu’elle trainait de lourdes dettes au niveau du Trésor pour les sommes de 33 millions F Cfa et 26 millions F Cfa. Mais également une dette de 300.000 F Cfa au niveau du Conseil de discipline des commissaires en douane du Sénégal (Cdcs) qui lui a valu sa suspension. Devant cette situation, madame Tall a payé sur ses fonds propres la totalité de ces sommes. Elle n’était pas pour autant au bout de ses peines. En effet, la société MLK Transit ne disposant d’aucun crédit à la douane, elle a dû hypothéquer sa maison à 60 millions F Cfa et compléter en espèces pour pouvoir disposer d’un crédit douanier de 100 millions F Cfa. Elle a dû également financer de sa propre poche l’acquisition du matériel et du mobilier de bureau, les lignes téléphoniques et le fonds de roulement. Au total, Mame Diarra Tall a injecté dans la société MLK Transit environ 230 millions F Cfa pour la relance de l’activité. Ainsi, lorsqu’à la fin du premier exercice, la société a réalisé un bénéfice de 33 millions F Cfa, elle a reversé au sieur Moustapha Tall 25 millions F Cfa et conservé la différence pour l’acquisition du matériel de sa société. C’est à ce moment que Moustapha Tall a décidé d’outrepasser son accord avec sa sœur. En effet, selon la plaignante, non seulement son frère n’a pas procédé, comme promis, aux actes nécessaires pour céder à sa sœur la moitié des actions qui lui aurait permis de recevoir la moitié des dividendes, mais il a confectionné un faux procès-verbal du Conseil d’administration pour la révoquer de ses fonctions de Directeur général en faisant main basse sur tous les investissements qu’elle a consentis en contrepartie de la promesse qu’il lui avait faite, mais aussi sur les avoirs de la société. Dans sa plainte, la dame soutient également que Moustapha Tall a non seulement usé de manœuvre sous forme d’engagement qu’il savait ne jamais tenir, mais également dissimulé la situation. Aussi, alors que tous les mandats d’administrateurs de la société avaient expiré, Moustapha Tall aurait fait établir un faux procès-verbal du Conseil pour se nommer Président-directeur général et révoquer sa sœur. Par la suite, il s’en est prévalu auprès des banques et des établissements financiers, mais également auprès de la douane et du Trésor pour spolier définitivement la dame Mame Diarra Tall.
Sidy Djimby NDAO