LE MINISTRE DU COMMERCE ET SES AGENTS EN BROUILLE: Le Synacom dénonce la gestion partisane d’Aminata Assome Diatta et étale son calvaire sur la place publique



 
Les agents de l’administration du Commerce sont très remontés contre la ministre Aminata Assome Diatta pointée du doigt par le syndicat d’être à l’origine de leur calvaire. Les manquements égrenés par le Syndicat national des agents de l’administration du commerce (Synacom) sont entre autres un climat social invivable, le refus de régularisation du personnel contractuel, au moment où des recrutements partisans sont effectués, des niveaux de rémunérations en deçà de ceux de leurs collègues des Impôts ou de l’Ena, etc.
 
 
 
Depuis plus d’un an, le Syndicat national des agents de l’administration du commerce (Synacom) alerte sur le management de leur ministre de tutelle, Aminata Assome Diatta, accusée de fouler aux pieds les règles élémentaires de gestion d’une administration. Une démarche sectaire qui perdure et qui n’a fait qu’exacerber la souffrance des travailleurs. Ainsi, face à cette situation délétère, ledit syndicat est monté au créneau, hier, en conférence de presse, pour vouer aux gémonies le comportement de leur ministre de tutelle. «Le Synacom voudrait, indépendamment d’une dotation conséquente en véhicules, que l’État puisse régulariser la situation du personnel contractuel. Cette attente est d’autant plus légitime que ces derniers mois, nous avons constaté un recrutement de plusieurs personnes dont les profils semblent inadaptés aux différents postes et pourtant, ces prestataires remplissant les conditions ont été tout bonnement laissés en rade», relève d’emblée Adama Mouhamed Mbaye, commissaire aux enquêtes économiques qui en appelle au recrutement sans délai de tous les contractuels qui sont, dit-il, des chauffeurs, des secrétaires et autres personnels administratif, technique et de soutien dans les missions de contrôle.
Poursuivant, il indique que la question de la rémunération des Commissaires aux enquêtes économiques et Contrôleurs du contrôle économique qui sont des agents dédiés, doit interpeller les autorités.  «Comparativement aux collègues des autres sections de l’Ena, des Impôts, du Trésor, etc., nos niveaux de rémunérations sont très en deçà de ceux auxquels nous sommes en droit de prétendre», fustige le syndicaliste. En outre, Adama Mbaye se désole de constater que le climat social est invivable depuis que les autorités ont décidéde leur imposer une gestion partisane et opaque dans les affections, la gestion du fonds commun des agents, la gestion du fonds d’équipement et de lutte contre les pratiques commerciales illicites et la prise en charge de certains dossiers techniques. 
 
Favoritisme dans les affectations
 
Au sujet des affectations, le Synacom, dans sa plateforme revendicative, avait suggéré la mise en place d’un cadre formel d’expression des choix des agents et de compétition, avec des critères objectifs et impersonnels définis au préalable pour la gestion des carrières. «En dépit de cette proposition, les affectations continuent de se faire suivant un favoritisme intéressé. Des postes sont attribués à des agents qui ne remplissent guère les critères attendus en termes d’ancienneté, d’expérience, de rendement et de performance. Au même moment, d’autres agents ont été tout bonnement sacrifiés pour assouvir une dynamique partisane», sérine le syndicaliste qui révèle que des collègues ont décidé de démissionner face à cette injustice. «Cette année, nous avons enregistré le départ d’une dizaine de nos cadres et d’autres qui ont perdu toute motivation sont dans cette perspective», fait-il remarquer.
S’agissant des fonds communs et le fonds d’équipement et de lutte contre les pratiques commerciales illicites alimenté par le produit des amendes et confiscations en matière de contentieux économique, des pratiques peu orthodoxes sont notées. «Le syndicat n’a aucune lisibilité sur la gestion actuelle des autorités, malgré nos interpellations pour un exercice de transparence. Les analyses et les recoupements du Synacom nous permettent d’affirmer que des non ayants droit continuent de bénéficier des différents fonds alimentés par le produit des amendes et confiscations en matière de contentieux économique. Des notes de complaisance sont servies à une clientèle politique au détriment des cadres compétents ayant servi avec rigueur et abnégation le département du Commerce depuis plusieurs années», dénonce Adama Mouhamed Mbaye qui relève que cette situation s’apparente à un règlement de compte.
 
Marième NDIAYE
 
 
 
LES ECHOS

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