Le ministère des Affaires étrangères a vite apporté une réponse pour clarifier les choses et réaffirmer par la même occasion sa détermination de l’Etat à conserver la démocratie dans le respect de l’Etat de droit.
Dès après le point de presse du porte-parole du Haut-Commissaire aux droits de l'homme, les services de Aïssata Tall Sall de la mission permanente à Genève ont apporté certaines précisions à l'intention de ce dernier.
Selon le ministère des Affaires étrangères, il s’agit plutôt d’agressions contre l’Etat. «Les évènements survenus en début juin 2023 à Dakar et dans certaines autres localités du Sénégal doivent être condamnés fermement. En effet, il s'agit d'actes qui n'ont absolument rien à voir avec l'exercice des droits d'expression et de manifestation», précise-t-il avant de poursuivre : «nous avons plutôt assisté à des agressions extrêmement graves contre l'Etat, la République et ses institutions et contre la Nation sénégalaise à travers des violences humaines, le saccage de biens publics et privés et des cyber-attaques contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services publics vitaux».
«L’Etat prendra toutes les dispositions pour préserver la stabilité du pays»
Pour le ministère des Affaires étrangères, l'objectif de ces attaques était, sans aucun doute, de semer la terreur et de mettre notre pays à l'arrêt. Face à ce terrorisme, souligne-t-il, «il convient de réaffirmer l'impérieuse nécessité de protéger notre République et de prémunir notre Nation des attaques, devenues récurrentes et multiformes, visant à paralyser notre économie et à ternir l'image de marque de notre pays qui reste et demeure une grande démocratie». C’est pourquoi, note la mission permanente à Genève, devant la gravité sans commune mesure des faits, le gouvernement du Sénégal a réitéré sa détermination à protéger la Nation, l'Etat, la République, ses valeurs, et ses fondements. «L’Etat prendra toutes les dispositions pour préserver la stabilité du pays et la sécurité des personnes et des biens, tout en veillant au libre exercice de tous les droits et libertés», fait elle savoir avant d’assurer que «le Sénégal continuera de rester un pays de démocratie, dans le respect de l'Etat de droit et de notre commune volonté de vivre ensemble dans la paix, la stabilité et la solidarité».
Ndèye Khady DIOUF