LE FRAPP FRANCE DÉGAGE FAIT FEU DE TOUT BOIS: Guy Marius Sagna et Cie comparent le Doing Business à un «Door» marteau mondial et raillent la Directrice du Commerce extérieur



 
Alors qu’il est bousculé de toutes parts à cause de la contreperformance notée suite à la publication du rapport Doing Business 2019, le pouvoir peut revendiquer, à sa décharge, la sévère critique de l’activiste Guy Marius Sagna. Le leader du Frapp/France Dégage a, en effet, comparé le rapport du groupe de la Banque mondiale à un «door marteau».
 
C’est une prise de position à laquelle les gens du pouvoir ne s’attendaient certainement pas. Ce n’est pas tous les jours que les dires des très virulents activistes et critiques de la gouvernance de Macky Sall font l’affaire du régime, même si ce n’était pas la visée des auteurs.
Constatant que la Banque mondiale, le Fmi, l’Omc, l’Otan, la Cpi sont des institutions qui oppriment les peuples à travers le monde, le Frapp/France Dégage estime que le rang du Sénégal, qui a perdu une place dans le classement 2019 et qui est 141e sur 190 pays, ne saurait être considéré encore moins exploité par les politiques. «Comme chaque année, il (le classement) va diviser la classe politique entre ceux qui vont l’utiliser pour discréditer la gestion de Macky Sall et ceux qui vont l’utiliser pour montrer que le Sénégal est sur la voie de la chimérique émergence», dit-il.
Mais, pour le Frapp/France Dégage, c’est le rapport lui-même qu’il faut critiquer. En réalité, estiment Guy Marius Sagna et ses camarades, «ce classement de la Banque mondiale ne sert qu’à une seule chose : mettre à la disposition des capitalistes du monde entier un bulletin météo où ils peuvent identifier les pays qui ont le plus appliqué le crétinisme politique de transformer leur pays en marché Sandaga où les multinationales peuvent se servir sans contrainte et exploiter ainsi les peuples».
C’est pourquoi, pour le Frapp, ce Doing Business est un «Door marteau» contre les peuples, une énorme tromperie que répètent les gouvernements soumis au consensus de Bretton Woods. «Le Frapp soutient la position du patronat sénégalais. Ce Doing Business n’est là que pour dérouler le tapis rouge aux multinationales et  marginaliser le patronat sénégalais. Les 64% de Pme sénégalaises qui meurent avant trois ans, meurent en partie à cause des politiques de recolonisation que ce Doing Business promeut».
 
Direction de la comédie extérieure
 
 
Sur l’autre point de leur communiqué publié à ce propos, les activistes s’attaquent à Assome Aminata Diatta, la directrice du Commerce extérieur. En effet, comparant la Direction du commerce extérieur à une Direction de la comédie extérieure, le Frapp s’étonne que la directrice du Commerce extérieur ait invité le candidat Ousmane Sonko à un débat public sur les Accords de partenariat économique (Ape).
Ainsi, indiquant que l’un des objectifs de l’édification du Frapp est de contribuer à mettre au cœur du débat politique en Afrique les questions de souveraineté, l’organisation se félicite que des candidats comme Ousmane Sonko, Idrissa Seck, Thierno Bocoum, Malick Gakou, Mansour Mboup disent Non aux Ape. Et en attendant de pouvoir auditionner les différents candidats, le Frapp tient à exprimer sa surprise devant la réaction de la directrice du Commerce extérieur.
Notant que le Président Macky Sall a signé l’Ape sans aucun débat national démocratique sur la question, les activistes rappellent que, jusqu’au moment où l’on parle, il n’a pas saisi l’Assemblée nationale sur la question. «[…] Et subitement, piquée par on ne sait quelle mouche, la directrice du Commerce extérieur se serait convertie aux vertus du débat démocratique ? La directrice du Commerce extérieur ne pense-t-elle pas qu’en lieu et place d’un débat avec le candidat Sonko, elle devrait plutôt réunir les conditions d’un débat national sur l’Ape néocolonial ? […]», demandent-ils. Et d’ajouter : «si Assome Aminata Diatta n’avait pas oublié le processus antidémocratique de la signature apatride de l’Ape par le président de la République, par décence, elle se garderait d’inviter à un débat public un candidat anti-Ape». Avant de terminer par se demander mais au fait qui parlait ? «La directrice du Commerce extérieur ou la présidente du mouvement de soutien à Macky Sall Jappo Ak Assome ? Ou la Directrice de la comédie extérieure ?», questionnent-ils pour terminer.
 
Sidy Djimby NDAO

Dans la même rubrique :