LE DG DU PORT EN VISITE À LA FIDAK: Aboubacar Sadikh Bèye invite les entreprises sénégalaises à plus exporter pour plus de compétitivité



 
 
La Foire internationale de Dakar, qui bat son plein depuis son ouverture, le 29 novembre dernier, a reçu, hier, la visite du Directeur général du Port autonome de Dakar. En marge de sa visite, Aboubacar Sadikh Bèye a salué la pertinence du thème de la présente édition, axé sur la compétitivité. 
 
 
 
Placée sous thème «la compétitivité des Petites et moyennes entreprises (Pme) des pays en développement, face aux défis de la mondialisation», la Foire internationale de Dakar a été visitée, hier, par le Directeur général du Port autonome de Dakar. Après une petite ballade à travers quelques stands, Aboubacar Sadikh Bèye a fait escale au niveau du stand de la société qu’il dirige. Là, il a souligné la pertinence du thème de la foire dans un contexte de mondialisation de l’économie. «Le dernier recensement des entreprises effectué par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a montré que 99% des entreprises au Sénégal sont des petites et moyennes entreprises. Et le potentiel d’exportation agit sur ces Pme. Donc, c’est important que le thème porte sur la compétitivité. Depuis mon arrivée à la tête du Port autonome de Dakar (Pad), je mets l’accent sur l’importance de la compétitivité», a déclaré Aboubacar Sadikh Bèye, qui estime que la compétitivité, c’est ce qui permet à un pays d’émerger. «Sans compétitivité, il n’y a pas d’émergence et sans compétitivité, on ne gagne pas de part de marché et si on ne gagne pas de parts de marché, ça veut dire qu’on n’importe beaucoup plus qu’on exporte», a-t-il ajouté. 
Ainsi, à l’en croire, avec 29 pays pour plus de 2000 exposants qui sont présents à la foire, c’est essentiel pour le Sénégal, notamment à travers ses entreprises, de participer dans le commerce international. Mais déjà, reconnaît le statisticien, «il y a énormément de choses à faire». Puisque l’Afrique d’une manière générale ne représente que 3% des échanges internationaux et qu’il faudrait qu’on atteigne 10% au moins du commerce mondial, mais aussi 10% au moins des investissements directs étrangers. «Il y a 1500 milliards de dollars chaque année dans le monde et il faudrait, dans le cadre d’initiatives telles que la Foire internationale de Dakar, que nos entreprises échangent, créent des links avec d’autres entreprises étrangères pour pouvoir exporter, pour pouvoir s’insérer dans les chaines de valeurs mondiales. C’est en fait ça la clé, parce que l’économie mondiale est basée sur les échanges. Si on n’échange pas, si on importe beaucoup plus, ça veut dire que les emplois qu’on devait créer dans notre pays, on les crée ailleurs», fait-il savoir, indiquant qu’il est essentiel que l’Afrique et le Sénégal gagnent en compétitivité. 
 
 
«Entre 2016 et 2017, nous avons fait 11% de croissance en volume»
 
 
Cela passe, selon lui, à un port de Dakar beaucoup plus fluide, avec la création de conditions pour permettre aux chargeurs de surtout charger les conteneurs de retour. «Parce que c’est ça qui fait la compétitivité d’un port. Il faudrait que quand on fait du trafic in, qu’il y ait du trafic out. Donc nous sommes très satisfaits de voir tous ses engagements des exportateurs sénégalais, avec des institutions comme le Cosec qui les encadrent. Avec le port, nous sommes prêts à les accompagner», promet le Directeur général, qui termine par une annonce, disant que l’année prochaine, 250 millions de F Cfa seront dégagés pour accompagner l’exportation. 
S’il en est ainsi, c’est parce que le Port s’est donné comme mission d’être un acteur logistique au service des clients. Ainsi, chaque année, un million de tonnes est ajouté sur le trafic. «Entre 2016 et 2017, nous avons fait 11% de croissance en volume. Aujourd’hui, le port est congestionné du fait du succès du Plan Sénégal émergent. Mais le port a un potentiel de 2 à 3 points de croissance. Aujourd’hui, au Sénégal, s’il y a une activité qui est prête à être le moteur du Pse, c’est l’activité portuaire. Avec l’activité portuaire, nous pouvons amener la croissance de l’économie sénégalaise à deux chiffres». 
 
 
Sidy Djimby NDAO

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