LE BEAU-FRERE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE TIRE SUR TOUT LE MONDE :Adama Faye massacre Macky Sall, s’attaque aux sept sages et invite Yewwi Askan Wi à rejeter les décisions du Conseil constitutionnel



 
 
 
S’il y a une personne qui est foncièrement contre les dernières décisions du Conseil constitutionnel, c’est bien Adama Faye, beau-frère du président de la République. Le petit-frère de la Première dame, dans une note on ne peut plus salée publiée hier, s’attaque sévèrement aux sept sages du Conseil constitutionnel qu’il accuse d’avoir violé la loi. Dans sa note à travers laquelle il invite les juges constitutionnels à démissionner, Adama Faye s’attaque à la fois au président de la République et aux leaders de Yewwi Askan Wi.
 
 
 
Adama Faye est très remonté contre le Conseil constitutionnel dont il juge les dernières décisions scandaleuses, en cela qu’elles violent la loi. «L’histoire retiendra que les 7 sages, ou plutôt les 7 occupants des sièges du Conseil constitutionnel, n’ont pas dit le droit en ce jour du 21 mai 2022. Vous avez, non seulement raté l’occasion d’écrire une belle et véridique page de l’histoire politique de notre cher Sénégal, mais aussi vous avez bafoué les règles de votre institution qui sont de ‘’rester à la solde de la nation et á son écoute’’ mais pas à celle du Président ou d’un quelconque calcul politicien», a dénonce Adama Faye. «Vous avez pris sur vous de valider les listes majoritaires nationales, proportionnelles et départementales de Benno et Yewwi et pourtant celles-ci n’ont pas respecté la loi», reproche-t-il aux sept sages.
 
Adama Faye invite les membres du Conseil constitutionnel à démissionner

 
 
Il les tient également responsables d’avoir, sans raison valable, rejeté beaucoup de listes de coalitions telles Defar sa Gokh, Gueum sa Bopp, Dieufeul Senegal, And Nawlè, Jammi Gokh yi, entre autres. «Notre coalition Defar sa Gokh a pourtant, avec brio, fourni un dossier de 53.900 bons parrainages et présenté une liste majoritaire dans 40 départements du Sénégal, dans toute la diaspora ainsi qu’une liste proportionnelle nationale. Le tout en bonne et due forme, dans le respect strict de la loi et du droit. Notre seul tort ou reproche est d’avoir l’ambition de participer aux élections législatives, mais malheureusement ceci est une grossière prétention aux yeux du président de la République», accuse-t-il, assurant à qui veut l’entendre : «nous prendrons part à ces élections».
Revenant aux membres du Conseil constitutionnel, le beau-frère du président de la République invite les juges à rendre le tablier. «Vous venez d’apprendre à nos enfants et aux vôtres que cette fameuse maxime qui dit que ‘’nul n’est au dessus de la loi’’ n’est qu’une vaine parole sous nos cieux. Que malheureusement, il y a un groupe de privilégiés, d’intouchables qui sont eux au-dessus de la loi. Vous devez démissionner», dit-il.
 
«Khalifa et Sonko : montrez le bon exemple, donnez une leçon de patriotisme aux Sénégalais»
 
Macky Sall et les juges constitutionnels ne sont pas les seuls à qui Adama Faye s’est attaqué dans son texte. En effet, l’opposition, notamment la coalition Yewwi Askan Wi et ses deux grands leaders, Khalifa Ababacar Sall et Ousmane Sonko. Ceux-là, Adama Faye les invite à rejeter les décisions du Conseil constitutionnel s’ils ne veulent pas recevoir le prix des plus grands manipulateurs politiques du Sénégal de ce siècle. «[…] Montrez le bon exemple, donnez une leçon de patriotisme auxSénégalais en rejetant tout simplement et honnêtement les décisions du Conseil constitutionnel. Vous avez vous mêmes reconnu vos erreurs comment pouvez-vous aujourd’hui accepter ces décisions en toute bonne foi ?», questionne-t-il, invitant les deux opposants à ne pas cautionner la démarche du président de la République qui, une fois de plus, dit-il, a raté l’occasion de montrer un peu de grandeur et son engagement objectif pour la patrie et non le parti.
 
 
«Les gargotes sont prises d’assaut, l’insécurité est galopante…»
 
 
Très en verve, Adama Faye accuse le Président Macky Sall d’avoir écarté ses militants des premières heures, qui ont cru en lui et cheminé avec lui contre vents et marées. «Vous avez pourtant écarté des femmes et des hommes qui ont dépensé leur argent, leurs forces, leurs connaissances, ont brûlé leur neurones pour vous depuis décembre 2008 voire même avant, au profit de personnes qui, in fine, ne sont à vos cotés que pour leurs intérêts, n’hésitant pas  à se débiner aux moments ou vous avez vraiment besoin d’elles», regrette le petit-frère de la Première dame, qui demande encore à Macky Sall ce qu’il est advenu des 4000 coordonnateurs des comités de l’Apr en 2009 ? «On ne peut pas vous avoir tout donné, croire en vous, vous estimer durant toutes ces années et aujourd’hui vouloir vous détester. Non! On peut quand même, en toute objectivité, nous opposer à votre démarche politique et vous dire la vérité dans le blanc des yeux pour l’intérêt supérieur du pays, notre Pays. Si vous prenez nos propos à votre endroit comme un manque de respect eh bien Monsieur le Président, sachez que la maladie du pouvoir qui change vous a donc déjà atteint», s’indigne-t-il encore. Et d’inviter Macky Sall à cesser ses calculs politiques et politiciens et se préoccuper enfin des Sénégalais. «Les vendeurs de café à 50 francs la tasse le matin et vendeurs le soir de fondé à 100 francs ou couscous pullulent, les gargotes sont prises d’assaut. L’insécurité est galopante, maladive même. Tout simplement parce que votre politique d’emploi des jeunes et vos projets agricoles sont des désastres. Ne me parlez surtout pas d’autosuffisance alimentaire ; c’est un rêve encore lointain», dit le président de la coalition Defar sa Gokh.
Avant de faire des propositions à l’endroit du chef de l’Etat.«Une solution transitoire est de réduire votre gouvernement et le train de vie de l’Etat.Allez faire faire un audit de toutes les structures de l’Etat et vous constaterez la gabegie extraordinaire de certains», a terminé Adama Faye.
 
 
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
 
 
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