Les Echos : Certains vous avaient pressenti dans le gouvernement, finalement vous n’y êtes pas. Quel commentaire vous inspire justement tout ça ?
Lat Diop :je constate comme tout le monde. Je considère que le Président a fait ses choix et il faut le soutenir dans ses choix. Il n’y a pas de commentaire particulier à faire. Le Président fait ses choix et nous espérons que ces choix-là seront vraiment opportuns pour le pays. En tout cas, c’est le souhait qu’on émet. Dans tous les cas, on est avec lui. Nous comptons le soutenir dans sa politique, quel que soit par ailleurs le gouvernement qu’il mettra en place. Nous considérons que c’est le peuple sénégalais qui l’a investi de cette confiance. Il a fait des choix, nous le soutenons et l’encourageons.
Vous n’êtes pas déçu de ne pas figurer dans le gouvernement ?
Je ne suis pas déçu. Au contraire, je ne me fais pas de fixation sur ça. Celle qui est nommée, c’est une militante du parti, il faut l’encourager, la soutenir, la féliciter et puis le travail continue. Je pense que c’est le plus important. Il n’y a pas lieu d’être deçu pour quoi que ce soit. Il faut que l’on se focalise plus sur nos attributions et nos positions respectives dans l’attelage, je ne dirai pas gouvernemental, mais l’architecture du régime. C’est cela le plus important.
Quel commentaire vous inspire la suppression du poste de Premier ministre ?
Pour dire vrai, je ne connais pas les tenants et les aboutissants de cette suppression du poste de Premier ministre. C’est un sujet sur lequel je me prononcerai difficilement parce que ça a dû faire l’objet d’une réflexion très approfondie pour en arriver à cette mesure-là. Et cette réflexion, moi, je ne la maîtrise pas. Je ne maitrise pas les contours des raisons qui ont conduit à la suppression de cette station primatorale. Ce qui fait que je ne peux l’apprécier. Je n’ai pas tous les paramètres pour apprécier de l’opportunité ou pas de la suppression de ce poste.
Néné Fatoumata Tall, votre camarade de Guédiawaye, vient d’être portée à la tête du département de la Jeunesse. Avez-vous un message particulier à lui faire parvenir ?
C’est un message de fraternité, de concitoyenneté. Nous avons tous l’obligation aujourd’hui autant que nous sommes. Je ne parle même pas de militants ou responsables politiques….mais tous les Sénégalais ont l’obligation de soutenir ce gouvernement et les membres qui le composent. De ce point de vue et partant de ce principe, elle a le soutien de tous les responsables du parti à Guédiawaye et au niveau national. Parce qu’un ministre, c’est un ministre de la République. Pas un ministre de Guédiawaye. Nous sommes dans une République. Quelles que soient les origines des uns et des autres…il ne faut pas perdre de vue le fait que nous sommes dans une République. Donc, il n’y a pas de ministre de Guédiawaye ou de Kédougou. Ce qu’il y a, c’est des ministres de la République. Maintenant, s’il est heureux que ce choix tombe sur un ressortissant de Guédiawaye, il faut s’en féliciter et remercier le président de la République.
Maintenez-vous votre position toujours de briguer la mairie de Guédiawaye contre Aliou Sall ?
On est encore loin de cette échéance. Le moment venu, on en reparlera. On appréciera…il ne faut pas trop insister là-dessus. Je considère que le propre et la vocation d’un homme politique, c’est de briguer les suffrages et d’accéder à une position qui lui permette d’agir sur le quotidien de ses compatriotes. Maintenant, on peut servir le pays à beaucoup de stations. Donc, ce n’est pas ce qui est important.
Propos recueillis par Madou MBODJ