Les filles à partir de 9 ans seront vaccinées contre le cancer du col de l’utérus. C’est en marge de la cérémonie de clôture de la 5ème édition de «Merck Africa Asia Luminary», que le président de la République a procédé au lancement du vaccin pour la protection des femmes contre la maladie tueuse. Il a annoncé que le prix du vaccin est fixé à 70.000 francs Cfa.
C’est mercredi que le président de la République a procédé au lancement du vaccin contre le cancer du col de l’utérus. Pour Macky Sall, c’est une question de justice sociale
70.000, prix du vaccin
«Ce vaccin coûte 70.000 F Cfa soit 140$, ce qui représente un important effort budgétaire, mais il fallait le faire. Il permet de donner une chance de protection des filles contre les maladies liées au papillome humain», souligne-t-il. D’après le chef de l’Etat, un important budget a été dégagé pour le Programme élargi de vaccination qui vise les filles âgées de 9 ans et plus. Pour le chef de l’Etat, d’importants efforts ont été faits pour le traitement du cancer : «si le cancer reste un défi pour la science, il y a aussi des actes simples pour en réduire les risques et sauver des vies».
S’adressant aux premières dames, le Président de déclarer : «votre rôle est crucial dans le plaidoyer, la prévention et l’éveil des consciences, par l’éducation, l’information et la sensibilisation». Avant de poursuivre : «il nous arrive tous de tomber malades. Nous sommes liés par notre condition humaine. Il est donc dans l’ordre naturel des choses que nous soyons solidaires, face au défi que nous impose la maladie».
C’était à l’occasion de la cérémonie de clôture de la conférence de la Fondation Merck, où près d’une dizaine de ministres de la Santé, présents à la cérémonie, ont magnifié le partenariat entre leurs pays et ladite fondation. «Développer les capacités de prise en charge de l’infertilité et du cancer et briser la stigmatisation liée à l’infertilité en Afrique et en Asie», a été le thème de cette rencontre.
Selon le ministre de la Santé du Niger, Dr Idi Illiassou Maïnassara, «dans son pays, chaque femme a au moins 7 enfants et peut même avoir 12 enfants. Mais, malgré le taux élevé de fécondité, il y a un important taux d’infertilité». Pour Illiasou Mainasara, ces femmes infertiles ou sans enfant sont indexées et stigmatisées, alors que les hommes sont souvent les causes. «Le problème d’une femme sans enfant peut bien venir des hommes. Et ceci, dans plus de 50% des cas», renseigne-t-il.
Khadidjatou DIAKHATE