Dans 14 mois, le Sénégal va étrenner sa première Polyclinique entièrement financée par l’Etat du Sénégal à hauteur de 60 milliards francs Cfa. Cette infrastructure de dernière génération sera composée de 100 chambres, dont une suite Vvip, 7 suites Vip, 32 chambres Vip… La Polyclinique sera dotée de plus de 30 spécialités et va contribuer à renforcer la souveraineté sanitaire du Sénégal.
Le président de la République a procédé, hier, à la pose de la première pierre de la future Polyclinique de l’hôpital Principal de Dakar en présence du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, du ministre des Forces armées, Sidiki Kaba et du Directeur de l’hôpital Principal, Mame Thierno Dieng. Une cérémonie qui marque ainsi le démarrage des travaux de la Polyclinique qui sera bâtie sur 20.000 m2, sur neuf niveaux et sera livrée dans 14 mois. Pour ce projet d’envergure, l’Etat du Sénégal n’a pas lésiné sur les moyens. «Cette infrastructure ultramoderne d’une capacité de 100 chambres d’un coût estimé à 60 milliards francs Cfa entièrement financée par l’Etat du Sénégal permettra de réduire de façon significative les évacuations sanitaires souvent très couteuses», a d’emblée indiqué le chef de l’Etat qui révèle, dans la foulée, que «la nouvelle infrastructure offrira des soins de qualité avec des équipements à la pointe de la technologie dans différentes spécialités médicales, notamment dans le domaine de la transplantation rénale pour soulager définitivement les hémodialysés».
Renforcer la souveraineté sanitaire du Sénégal
Poursuivant, le Président Sall est d’avis que la Polyclinique de l’hôpital Principal va également contribuer à renforcer la souveraineté sanitaire du Sénégal. «C’est toute la portée du programme de modernisation des services médicaux que j’ai initié pour un système de santé résilient, performant et pérenne dans le contexte de la pandémie de Covid-19. L’amélioration des performances de notre système de santé demeure une priorité de mon action. Voilà pourquoi j’attache du prix à la construction dans les meilleures conditions de cet édifice public d’envergure qui participe de la modernisation de notre architecture hospitalière», explique le chef de l’Etat, heureux de constater, dit-il, que tout cela est fin prêt pour démarrer les travaux qui devraient se terminer dans 14 mois.
La zone hôtellerie hospitalisation comporte une suite Vvip, 7 suites Vip, 32 chambres Vip …
En outre, l’architecte du projet, Chérif Diatara, a révélé que la Polyclinique sera bâtie sur une surface de 20.000 m2 et sur 9 niveaux répartis en différentes zones. Ainsi, la zone dédiée à l’hôtellerie hospitalisation comporte 100 chambres dont une suite Vvip, sept suites Vip, 32 chambres Vip et 60 chambres standards. Dans la zone bloc technique, il y aura, dit-il, six blocs opératoires certifiés dont deux pour les greffes d’organes qui seront jumelés. Poursuivant, il révèle qu’au niveau de la zone imagerie, traitement médical, il y aura l’Irm, le scanner, l’échographie, la mammographie, la radiothérapie, etc. Au total, 33 spécialités seront regroupées dans la Polyclinique qui sera digitalisée, conformément au concept Smart building hôpital.
M. CISS
Macky Sall en croisade contre la violation du secret médical
La pose de la première pierre de la Polyclinique de l’hôpital Principal a également été une tribune pour le président de la République de dénoncer la violation du secret médical qui a tendance à s’installer dans notre pays. «Le secret médical doit faire l’objet de réflexion au Sénégal. Dans ce pays, les gens s’empressent à dévoiler la maladie dont souffrent leurs concitoyens : J’ai aperçu un tel, dans tel endroit, il est atteint de Covid. Ce n’est pas normal. Un médecin ne doit pas divulguer la maladie de son patient. Un membre du personnel médical ne doit pas non plus violer le secret médical à plus forte raison une personne qui ne fait pas partie du personnel médical», déplore le chef de l’Etat qui fait remarquer que le secret médical sera fondamental dans le fonctionnement de la Polyclinique de l’hôpital Principal. «D’autant plus que nous souhaitons que le président de la République ainsi que toutes les autorités du pays se fassent soigner au Sénégal. Malheureusement, par peur de voir leurs dossiers médicaux se retrouver sur la place publique, certaines autorités quittent en catimini le pays pour un traitement médical à l’étranger», se désole de constater le président de la République, avant d’annoncer que le gouvernement veillera à ce que le respect du secret médical soit de mise à la future Polyclinique de l’hôpital Principal. C’est ce qui permettra, dit-il, à notre pays d’accueillir les autorités d’autres pays parce qu’elles n’auront plus de crainte à se faire sur la violation du secret médical.
M.C