
Avec Le Lancement De L’élaboration De La Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie 2024-2028, le Sénégal ambitionne d’arriver à l’accès universel à l’électricité dès 2025. C’est ce qui ressort des propos du directeur de Cabinet de Sophie Gladima venu présider l’atelier.
Le directeur de Cabinet du ministère du Pétrole et des Energies, Issa Dione, a présidé au lancement du processus d’élaboration de la Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (Lpdse) pour la période 2024-2028. « L’élaboration de cette Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie est un exercice de haute importance, de dialogue avec les acteurs stratégiques pour, d’abord, évaluer la mise en œuvre de la période 2019-2023, avec l’appui d’une expertise indépendante et définir les nouvelles orientations à l’horizon 2028 », explique d’emblée Issa Dione, qui estime que le processus se tient dans un contexte de défi important pour le Sénégal. Il s’agit, dit-il, de « la nécessité de la consolidation des acquis pour étendre l’accès à l’électricité partout au Sénégal avant l’échéance des Nations-Unies de 2030. Et, le directeur de Cabinet du ministre du Pétrole et des Energies est persuadé que le Sénégal peut atteindre cet objectif « d’accès universel à l’électricité » dès 2025.
Baisse des coûts de production de l’électricité
A ces objectifs, s’ajoute, de l’avis de Issa Dione, l’urgence de baisser les coûts de production de l’électricité. Une démarche qui va prendre en compte les engagements du Sénégal à lutter contre les effets du changement climatique aux côtés de la communauté internationale. « A ce titre, il est à noter la déclaration de partenariat du Sénégal avec les pays du G7 sur la transition énergétique avec l’engagement d’atteindre l’intégration de 40% d’énergie renouvelable à l’horizon 2030, avec un appui financier à hauteur de 2,5 milliards d’euros », souligne le représentant de Aïssatou Sophie Gladima. Ce qui lui fait dire que le présent exercice d’élaboration de la Lpdse devra prendre en charge les défis majeurs, décliner les orientations stratégiques pour les prendre en charge et, surtout, identifier les actions concrètes pour l’atteinte des objectifs ; tout en estimant le montant du financement nécessaire sur la période 2024-2028.
Une puissance installée en fin 2022 de 1789 MW
En outre, le directeur de Cabinet est revenu sur la précédente Lpdse signée en octobre 2019 par le ministre du Pétrole et des Energies et celui de l’Economie, du Plan et de la Coopération, et qui avait permis de définir les orientations du secteur de l’énergie à l’horizon 2023 ; cela en collaboration avec tous les acteurs la société civile et du secteur privé. Même si la Lpdse 2019-2023 a été exécutée dans un contexte difficile avec la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine, Issa Dione explique que d’importants résultats ont été enregistrés. Il s’agit notamment du renforcement du parc de production de l’électricité avec une puissance installée en fin 2022 de 1789 mégawatts (MW) dont 30% en énergie renouvelable. En plus de l’atteinte d’un taux d’électrification en milieu rural de 60%.
Les énergies renouvelables, un choix économique avantageux
La représentante de l’ambassadeur d’Allemagne au Sénégal, partenaire de la Lpdse à travers le Giz, conforte l’objectif du Sénégal à fournir un accès universel à l’électricité à des prix compétitifs d’ici 2025. A cet effet, elle fait remarquer que la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables est devenue de plus en plus compétitive et d’une grande valeur, non pas seulement à lutter contre les gaz à effet de serre. A l’en croire, c’est un choix économique avantageux. « Compte tenu de son important potentiel en énergie solaire et éolienne, le Sénégal peut constituer un modèle à cet égard. L’efficacité énergétique devrait être au cœur de cette stratégie ce qui favoriserait l’accès à l’énergie pour tous et contribuerait de manière significative à la réduction des coûts tout en contribuant de manière importante à l’objectif mondial zéro carbone d’ici 2050 », explique la représentante de l’ambassade d’Allemagne.
M. CISS