Le président de Pastef-Les Patriotes a été victime d’une tentative d’assassinat. C’est Ousmane Sonko lui-même qui a fait la révélation à travers une vidéo publiée sur internet. Selon lui, le 8 juin dernier, jour de l’assemblée populaire appelée par la coalition Yewwi Askan Wi, une voiture qui était censée le transporter après la manifestation a vu ses quatre roues sabotées. Et pour lui, il n’y a pas de doute, c’est le régime de Macky Sall qui a ainsi essayé d’attenter à sa vie. Pour faire face au régime, le député-maire de Ziguinchor appelle à une manifestation continue quitte à transformer la place de la Nation en une place Tahrir.
Si l’information venait à se vérifier, ce serait d’une telle gravité que la justice devrait ouvrir une enquête pour faire la lumière. Selon Ousmane Sonko, il a été victime d’une tentative d’assassinat lors de la manifestation de Yewwi Askan Wi. En effet, dans un «live» Facebook depuis sa maison à Ziguinchor, Ousmane Sonko a assuré que des gens supposés appartenir au régime du Président Macky Sall ont essayé de saboter sa voiture lors de la manifestation de l’opposition du 8 juin 2022. Selon lui, une voiture qui était censée le transporter après la manifestation a vu trois de ses quatre roues sabotées. Un sabotage qui, selon lui, visait à attenter à sa vie. «Je voudrais leur dire que leurs menaces ne nous ébranlent pas. Mais nous les prenons très au sérieux parce que au niveau où ils sont, ils n’hésiteraient pas à assassiner Ousmane Sonko s’ils le pouvaient», a déclaré Ousmane Sonko, révélant que «d’ailleurs, ils ont essayé».
«Nous avons affaire à des assassins»
«Lors de la manifestation du 8 juin, en allant à la place de la Nation, j’ai dû changer de voiture parce que le toit ouvrant de la première voiture dans laquelle j’étais était coincé. J’ai donc changé de voiture pour pouvoir saluer les militants et sympathisants qui m’accompagnaient. Quand on est arrivé à la place de la Nation, la deuxième voiture était sous la surveillance de ma garde rapprochée. Mais le chauffeur de la voiture dans laquelle j’étais dans un premier temps a été obligé d’aller se garer bien loin de la manifestation puisqu’il n’y avait pas de place. Ils sont partis saboter les roues de la cette voiture en dévissant les écrous des quatre pneus de la voiture. Ils espéraient que je monte dans cette voiture en rentrant chez moi», a révélé Ousmane Sonko, ajoutant que le chauffeur et ses passagers ont été sauvés par le fait nous avons roulé à petite allure en rentrant. «C’est après qu’un mécanicien qui a été appelé parce qu’il y avait du bruit sous la voiture découvrira que les écrous des pneus ont été dévissés. Nous avons affaire à des assassins», accuse-t-il.
Lors de ce «live», Ousmane Sonko est également revenu sur les prochaines élections législatives, avec comme prétexte l’interview de Macky Sall avec Rfi et France 24. Selon lui, le président de la République, en déclarant lors de cet entretien que la liste de Benno Bokk Yakaar devait être disqualifiée. «Quand Macky Sall dit qu’une liste qui n’est pas paritaire, elle n’est pas recevable, un point, un trait, je me demande s’il n’a pas perdu la tête à cause de la peur qui l’a envahi. Puisque ce n’est pas l’absence de parité qui est reprochée à Yewwi Askan Wi mais plutôt une liste incomplète. C’est eux-mêmes de Benno Bokk Yakaar qui ont une liste non-paritaire», a déclaré Ousmane Sonko, s’indignant de «la lâcheté du Conseil constitutionnel qui s’est caché derrière un arrêté du ministère de l’Intérieur pour faire sa forfaiture».
Transformer la place de la Nation en une place Tahrir
«Depuis quand la justice se cache derrière un arrêté du ministère de l’intérieur pour décider ? Tout cela prouve que Yewwi Askan Wi a subi un tort», dénonce le président de Pastef-Les Patriotes. Ainsi, Ousmane Sonko assure qu’il ne leur reste plus qu’une seule chose : faire face à ce régime. «C’est cette lutte que nous avons commencée le 8 juin dernier et ça va continuer. Et s’il faut transformer la place de la Nation en une place Tahrir, nous le ferons. Parce qu’il faut que nous fassions face à la justice qui n’est plus juste. Et quand il n’y a plus de justice dans un pays, c’est au peuple de faire face», invite-t-il.
Sidy Djimby NDAO