Un citoyen sénégalais est actuellement dans de sales draps au niveau de Roanne, une commune française du département de la Loire. C’est avec les mains ensanglantées que notre compatriote s’est présenté de lui-même au commissariat de Roanne. Il est en effet allé se dénoncer, ce samedi vers les coups de 4h45, en avouant : «J'ai fait une connerie, j'ai tué ma femme». Aussitôt, il a été appréhendé par les policiers et placé en garde à vue. Sur les lieux qu’il leur a indiqués, un appartement du centre-ville de Mably, les agents de police ont bel et bien découvert le corps sans vie d’une femme, gisant sur son lit dans une mare de sang.Deux couteaux tachés de sang ont été retrouvés à proximité de la scène du crime, informe le presse locale.
Les mains ensanglantées, le jeune Sénégalais de 34 anss’est présenté de lui-même au commissariat de Roannece samedi 13 mars aux alentours de 5 heures du matin, pour avouer avoir massacré sa compagne à coups de couteau.Il a aussitôt été appréhendé par les policiers et placé en garde à vue. Rendus à l’adresse indiquée par le suspect, dans un appartement du centre-ville de Mably, les agents de police ont bel et bien découvert le corps sans vie d’une femme, gisant sur son lit dans une mare de sang. «C’est en ouvrant la porte de la chambre que les policiers ont découvert la jeune femme sur le lit, étendue sur le dos et manifestement tuée de plusieurs coups de couteau au cou et à la carotide», a indiqué Abdelkrim Grini, procureur de la République de Roanne. Deux couteaux tachés de sang ont par ailleurs été retrouvés à proximité du lit où gisait la victime. «L’une de ces armes avait la lame cassée en deux, ce qui laisse imaginer la violence des coups portés à la victime», a souligné le magistrat. Et d’ajouter que «l’intention de tuer ne fait aucun doute».
Selon les premiers éléments de l’enquête, le crime aurait été commis entre 2h30 et 5 heures du matin. «Des voisins ont expliqué avoir entendu des cris qui pourraient s’apparenter à une dispute de couple», a expliqué le procureur de Roanne. Dans l’appartement de la victime, aucune trace de lutte n’a été relevée. «Tout laisse à croire que le crime s’est déroulé sur le lit de la victime», a ajouté le magistrat français.
Selon la mère de la disparue, sa fille de 32 ans entretenait une liaison avec le suspect depuis sept mois environ mais tous deux étaient séparés depuis deux mois. La jeune femme, note des sources proches de la victime, «était venue en aide à cet individu qui vivotait depuis son arrivée en France, il y a peu de temps». Le procureur a précisé de son côté qu’il n’y avait pas d’antécédents de dispute ou de main courante déposée par la victime à l’encontre de son meurtrier présumé.
Crime passionnel ?
Mais d’après les premières investigations, «une jalousie maladive» du Sénégalais serait à l’origine de ce drame qui risque de l’éloigner de son pays pour plusieurs années. En effet, selon la presse locale, lors de sa première audition en garde à vue ce samedi après-midi, le suspect a affirmé qu’il s’agissait d’un tragique accident et qu’il n’avait jamais eu l’intention de tuer son ex-conjointe, la considérant d’ailleurs comme sa femme. «Il explique avoir profité de l’absence de la victime pendant quelques minutes pour fouiller dans son téléphone portable. Il aurait alors découvert que cette dernière entretenait une relation avec son meilleur ami, ce qui l’a mis dans une colère noire et conduisant au drame que l’on connait», a indiqué M. Grini. Poursuivant, le magistrat de préciser qu’au regard des premiers éléments de l’enquête et notamment le nombre de coups portés à la jeune femme, c’est une thèse qu’il est bien difficile de croire.
Une enquête a été ouverte par le parquet pour des faits de meurtre par flagrance sur conjoint ou concubin, le procureur ayant retenu les circonstances aggravantes.
Khadidjatou DIAKHATE
Et Sidy Djimby NDAO