Le climat social inquiète de plus en plus les syndicalistes. En effet, l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) s’est fendue d’un communiqué pour déplorer la dégradation du climat social dans des secteurs vitaux tels que la santé, la poste, la justice, les transports, la manutention… Aussi, l’Unsas somme le gouvernement de matérialiser les accords déjà signés avec les syndicats des travailleurs.
Il n’y a pas un secteur au Sénégal où il ne règne un climat délétère. Le constat a été fait par l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal qui «demeure vivement préoccupée par la dégradation du climat social dans des secteurs vitaux tels que la santé, la poste, la justice, les transports, la manutention…». D’ailleurs, les camarades de Mademba Sock reviennent sur l’assemblée générale des travailleurs de La Poste regroupés au sein du Sntpt, qui «a subi un sabotage qui n’a fait que renforcer l’engagement et la détermination des syndicalistes à obtenir leur implication dans la construction du projet de restructuration de leur entreprise». Dans le secteur de la justice, souligne l’Unsas, le Sytjust a été obligé d’élever le ton de la protestation pour réclamer la matérialisation de tous les engagements que le président de la République a pris le 5 avril 2018 dans le sens de l’amélioration de leur statut et plan de carrière, la revalorisation du régime indemnitaire, l’élargissement de l’assiette du fonds commun des greffes et l’octroi d’une assiette foncière. Dans le secteur de la santé, après avoir octroyé une indemnité à un corps, le gouvernement refuse d’ouvrir des négociations sérieuses sur le régime indemnitaire et impose à l’alliance And Gëssëm de poursuivre sa lutte pour réclamer des indemnités de responsabilité, de risque et de représentation paramédicales que tous les agents médicaux méritent eu égard à la pénibilité de leur métier.
Toutes choses qui font dire ç l’Unsas que le réchauffement du climat social ainsi que les menaces qui pèsent sur l’année scolaire font obstacle à l’atteinte des objectifs de développement que notre pays s’est fixés. A cela s’ajoutent «les injustices et iniquités salariales dans la fonction publique, le rejet de la participation des travailleurs à la formulation des politiques et programmes qui affectent leur vie et le non-respect des accords signés et actés (qui) polluent le dialogue social et affectent dangereusement l’économie du pays». Raison pour laquelle l’Unsas invite le gouvernement «à matérialiser sans délai les accords déjà signés avec tous les syndicats des travailleurs».
Aussi, Mademba Sock et Cie exigent des autorités étatiques «la finalisation des discussions sur le système de rémunération en vue d’un traitement juste et équitable de tous les agents de la Fonction publique». Pour finir, l’Unsas «réaffirme son soutien à tous les travailleurs en lutte et les encourage à la solidarité et à la mobilisation jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications légitimes».
Samba THIAM