Après avoir mis à la disposition du ministère des Finances une enveloppe d’un milliard au début de la pandémie, le Port autonome de Dakar, à travers sa Fondation, a récidivé avec un lot de matériels et produits de prévention et d’assistance sanitaires composé, entre autres, de deux appareils respiratoires, de 50 dispositifs de lavage des mains, de 20 mille masques et de 2000 gels hydro-alcooliques, remis au ministre de la Santé.
Dans le cadre de la poursuite de la riposte contre la pandémie à Covid-19, la Fondation du Port autonome de Dakar (Pad), avec à sa tête Aboubacar Sédikh Bèye, a remis un important lot de dons constitué de matériels et produits de prévention et d’assistance sanitaires, au ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. Il s’agit de deux appareils respiratoires, de 50 dispositifs de lavage des mains, de 20 mille masques, de 2000 gels hydro-alcooliques, de 2000 sprays antiseptiques, de 750 essuie-tout et de 750 savons liquides. Ces dons, de l’avis d’Aboubacar Sedikh Bèye, ont été rendus possibles grâce aux fonds collectés auprès des acteurs portuaires. Ce «geste symbolique», a-t-il ajouté, entre dans le cadre de la «mission d’entreprise citoyenne» de la Fondation du Port pour soutenir la population. «Aujourd’hui, avec la virulente propagation de la seconde vague du Covid-19, toutes les bonnes volontés de la Nation doivent poursuivre leurs efforts aux côtés des pouvoirs publics pour vaincre ce fléau», plaide le Directeur du Port.
Pr Moussa Seydi : «ces appareils respiratoires sont parmi les plus sophistiqués au monde»
Pour le Pr Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, ces appareils respiratoires constituent une bouée d’oxygène pour les acteurs de la santé. A l’en croire, ces appareils respiratoires sont parmi les plus sophistiqués au monde et vont contribuer de manière certaine à sauver des milliers de vies. Mieux, il révèle que ce sont les grandes puissances qui s’arrachent ces appareils et, après avoir passé la commande, il faudra attendre deux ans avant la livraison. De son côté, le ministre de la Santé aparlé d’un «geste éminemment citoyen» dans la poursuite de la riposte contre la pandémie. «Le Port à compris qu’il faut combattre un ennemi jusqu’à la dernière minute. C’est pourquoi, ce don est important et vient à son heure», indique Abdoulaye Diouf Sarr, qui annonce que ces dons iront aux structures de santé. Poursuivant, il révèle que l’espoir est permis avec l’avènement du vaccin. Néanmoins, il a invité les Sénégalais au respect des gestes barrières.
Moussa CISS
ABDOULAYE DIOUF SARR SUR LE RETRAIT DU VACCIN ASTRAZENECA DANS CERTAINS PAYS EUROPEENS
«Les Sénégalais peuvent être rassurés, notre dispositif de surveillance n’a pas encore décelé de problème qui puisse nous inquiéter»
En marge de la cérémonie, le ministre de la Santé est revenu sur le retrait du vaccin AstraZeneca noté dans certains pays européens, après la formation de caillots sanguins chez certaines personnes. Pour Abdoulaye Diouf Sarr, il n’y a aucune raison de s’alarmer. «Dans le cadre de notre stratégie de vaccination, il y a une commission de pharmacovigilance qui recèle l’ensemble des effets de la vaccination. Et, à ce jour, notre dispositif de surveillance de la pharmacovigilance n’a pas encore décelé de problème qui puisse nous inquiéter. Ce qui veut dire que les Sénégalais peuvent être rassurés», fait d’emblée remarquer le ministre de la Santé, avant de préciser que sur cinq millions de vaccins distribués dans quelques pays européens, seuls 30 effets indésirables ont été décelés. Poursuivant, il révèle que le vaccin AstraZeneca est le deuxième vaccin homologué par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms). «Au moment où nous vous parlons, ni notre dispositif national, ni l’Oms, ni l’Agence européenne du médicament ne nous ont donné d’indications négatives à ce propos», ajoute Abdoulaye Diouf Sarr, qui invite les Sénégalais à faire confiance à leur système de santé. «Nous avons tous les moyens scientifiques pour surveiller le processus de vaccination et les mettre dans des conditions de sécurité. Dans notre dispositif, nous avons toutes les garanties en la matière et nous faisons confiance à nos scientifiques», tranche le ministre de la Santé.
M. CISS