L’homme-lige



Le temps de la justice, ce n’est ni celui des magistrats, encore moins celui des justiciables. Le temps de la justice au Sunugaal reste encore dicté par l’horloge de l’Exécutif, particulièrement le chef de celui-ci, Dalton himself, et son garde des Sceaux. 500 dossiers en souffrance dans le pipeline du premier cabinet d’instruction, alors que le titulaire, paix à son âme, n’est plus de ce monde. Prési tarde à trouver l’oiseau rare, capable de chanter au diapason du procureur dans les chauds dossiers qui encombrent la table du Doyen des juges. Tous les présélectionnés restent sourds à l’appel à candidature, renvoyant aux calendes grecques la réunion formelle du Conseil supérieur de la magistrature devant entériner le choix de l’homme-lige. La cause de cette vacuité est à chercher dans l’histoire récente et les péripéties de l’affaire Sonko/Adji Sarr. Même si cela peut n’être que superstition et supputation, chat échaudé craignant eau, même froide, chauffer le fauteuil de DJI demande une certaine témérité dont nombre de magistrats ne veulent s’accommoder. La toute-puissance du poste ne semble donc plus attirer. Alors to be or not to be, that is the question.
Waa Ji
 

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