C’est tard dans la soirée d’hier que nous avons pu nous procurer une copie du certificat de genre de mort du tapisser Abdou Diop. En effet, les conclusions du rapport du médecin légiste concluent à un décès par arme blanche (couteau). Le document médical de l’homme de l’art révèle que le bonhomme est mort suite à une «plaie pénétrante de l’hermi-thorax droit par arme blanche», peut-on lire dans le certificat de genre de mort.
V. P. NDIAYE
L’inhumation du tapissier Abdou Diop prévue aujourd’hui
Si toutes les formalités administratives d’usage sont effectuées, Abdou Diop devrait être accompagné aujourd’hui à sa dernière demeure par ses parents et autres voisins de quartier et amis. Qui ont pris d’assaut, hier, la devanture des locaux du nouveau commissariat d’arrondissement de police de Yeumbeul Comico pour venir aux nouvelles et compatir à la douleur de la famille éplorée.
V. P. NDIAYE
L’arme du crime tachée de sang, retrouvée puisscellée par la police
Après avoir commis son forfait contre son frère aîné, Khady a eu peur et pris la poudre d’escampette pour aller se réfugier au domicile de son oncle à Malika. Elle a auparavant jeté l’arme du crime tachée du sang de son défunt frangin. Mais, lorsque les flics ont débarqué dans la maison, ils ont pu retrouver le couteau à pain. Ils l’ont scellé ensuite et versé dans le dossier d’enquête préliminaire comme une pièce à conviction.
V. P. NDIAYE
Abdou aurait exprimé son envie de tuer sa cadette avant d’aller en prison
Des échanges avec des membres de la famille éplorée nous ont permis de retracer les derniers instants de vie du jeune tapissier du nom d’Abdou Diop au cours de sa dispute avec sa frangine. D’après nos contacts préférant garder l’anonymat, celui-ci aurait ouvertement et publiquement exprimé sa ferme volonté de mettre fin à la vie de sa sœur cadette utérine, Khady Sall.
Quand son épouse l’a appelé en toute urgence pour recadrer la jeune couturière, Abdou est sorti précipitamment de la chambre conjugale et a commencé à abreuver de toutes sortes d’injures salaces la jeune fille. Il s’est ensuite jeté sur elle et a commencé à s’acharner sur elle avec une furie sans commune mesure. Il hurlait aussi à tout rompre et exprimait toute sa détermination à tuer la jeune avant d’aller en prison. «Damalay ray tay ba paré dem kaso (Ndlr : je vais te tuer aujourd’hui puis aller croupir en prison», ont rapporté nos interlocuteurs.
V. P. NDIAYE
La fille a quitté à deux reprises le toit familial à cause du couple
Khady Sall voulait vraiment couler des jours heureux auprès de sa famille, notamment, sa maman, mais surtout vivre pleinement sa passion pour la couture. A deux reprises, selon nos sources, elle aurait quitté le toit familial pour aller vivre chez des proches parents, histoire d’éviter les récurrentes disputes avec son défunt frère aîné et sa belle-sœur. «Elle faisait tout pour éviter de se chamailler avec le couple. Elle disait vraiment vouloir exercer en toute tranquillité son métier de couturière. Hélas, le destin en a décidé autrement. Son frère écoutait trop sa femme», indiquent nos interlocuteurs.
V. P. NDIAYE