Qu’on laisse Assane Diouf en paix ! C’est le plaidoyer de l’Imam Khalifa Ababacar Ndiaye de Sicap Baobab, par ailleurs conseiller municipal. Pour lui, le Président Macky Sall, dont il n’a pas cité le nom, mais l’allusion est nette, qui couve des insulteurs, en faisant d’eux des ministres et des diplomates, doit s’estimer heureux, si c’est une seule personne qui l’insulte. Invité à se prononcer sur le cas Assane Diouf, Imam Khalifa Ndiaye n’a pas mâché ses mots. «Moi je n’insulte pas et je ne vais jamais insulter. Mais il y a des gens qui ont été élus ministres sur la base de leurs insultes. Je ne citerai pas de nom, parce que mon éducation me l’interdit, mais ces gens-là, c’est en insultant qu’ils ont tout eu», a martelé d’emblée l’imam dans une vidéo de Netdakar.com, repris par d’autres sites. Et comme pour étayer ses propos, Imam Ndiaye de révéler : «Il y a eu récemment une cérémonie à Tivaouane. Pourquoi on a fait rebrousser chemin à une personne, en lui interdisant d’arriver à Tivaouane ? Parce qu’il avait tenu des propos irrévérencieux à l’encontre de Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine». Ne décolérant pas contre les autorités, le guide religieux d’enfoncer le clou. «Comment peut-on diriger un pays et choisir des gens connus pour leur penchant pour les insultes pour leur faire porter des costumes de ministre, de diplomate, et leur donner tous les avantages qui vont avec (voiture 4×4, gardes du corps, essence…). Après avoir fait cela, il faut être vraiment chanceux pour ne pas avoir quelqu’un qui vous insulte. Car on ne récolte que ce qu’on a semé. Ça ne rate jamais», dit-il.
Et l’Imam d’ajouter : «Que les autorités se comportent comme il se doit ; qu’elles disent ce qu’elles doivent dire et fassent ce qu’elles doivent faire. Quand on couve 5 insulteurs, et qu’on se fait insulter par une seule personne, on doit rendre grâce à Dieu». Et pour l’imam, en plus d’avoir des insulteurs en son sein, le régime paye aussi des gens qui investissent le net et les émissions interactives (wax sa xalaat) sur les radios, pour insulter et injurier ceux qui critiquent l’Etat. Dès lors, il demande aux autorités de parler de ces pratiques et de «laisser tranquille» Assane Diouf. «Aider les gens, c’est leur permettre de travailler en toute quiétude et non construire des routes ou je ne sais quoi à Diamniadio» Pour l’imam, certaines réactions des Sénégalais sont la conséquence de l’attitude oppressive de l’Etat. Et c’est parce que les gens sont acculés et poussés jusque dans leurs derniers retranchements qu’ils réagissent de la sorte. «Vous connaissez cet animal, l’hippopotame. Si vous le poursuivez jusqu’à ce qu’il se retourne et appuie son derrière contre un arbre, vaut mieux détaler. Car c’est sûr qu’il va vous charger et si vous ne fuyez pas, il va vous tuer. Or aujourd’hui, on a poussé les Sénégalais à bout. On a plongé les Sénégalais dans le calvaire et le désarroi», a asséné Imam Ndiaye, avant d’ajouter : «aider les populations ne signifie pas construire des routes ou aller construire je ne sais quoi à Diamniadio. Aider les populations, c’est leur permettre de vivre en paix et de travailler en toute quiétude, pour le développement de leur pays».
Mbaye THIANDOUM
Et l’Imam d’ajouter : «Que les autorités se comportent comme il se doit ; qu’elles disent ce qu’elles doivent dire et fassent ce qu’elles doivent faire. Quand on couve 5 insulteurs, et qu’on se fait insulter par une seule personne, on doit rendre grâce à Dieu». Et pour l’imam, en plus d’avoir des insulteurs en son sein, le régime paye aussi des gens qui investissent le net et les émissions interactives (wax sa xalaat) sur les radios, pour insulter et injurier ceux qui critiquent l’Etat. Dès lors, il demande aux autorités de parler de ces pratiques et de «laisser tranquille» Assane Diouf. «Aider les gens, c’est leur permettre de travailler en toute quiétude et non construire des routes ou je ne sais quoi à Diamniadio» Pour l’imam, certaines réactions des Sénégalais sont la conséquence de l’attitude oppressive de l’Etat. Et c’est parce que les gens sont acculés et poussés jusque dans leurs derniers retranchements qu’ils réagissent de la sorte. «Vous connaissez cet animal, l’hippopotame. Si vous le poursuivez jusqu’à ce qu’il se retourne et appuie son derrière contre un arbre, vaut mieux détaler. Car c’est sûr qu’il va vous charger et si vous ne fuyez pas, il va vous tuer. Or aujourd’hui, on a poussé les Sénégalais à bout. On a plongé les Sénégalais dans le calvaire et le désarroi», a asséné Imam Ndiaye, avant d’ajouter : «aider les populations ne signifie pas construire des routes ou aller construire je ne sais quoi à Diamniadio. Aider les populations, c’est leur permettre de vivre en paix et de travailler en toute quiétude, pour le développement de leur pays».
Mbaye THIANDOUM