L’HOPITAL DALAL JAMM PLUS MALADE QUE LES PATIENTS: Pas d’hospitalisation, fonctionnement irrégulier du laboratoire et de l’imagerie médicale, endettement, tensions de trésorerie, ruptures répétées de réactifs…



Fonctionnel depuis un peu plus d’un an, l’hôpital Dalal Jamm est déjà dans un coma profond. Rien, ou presque ne marche. Pas d’hospitalisation, fonctionnement irrégulier du laboratoire et de l’imagerie médicale, endettement, tensions de trésorerie, manque récurrent de consommables, ruptures répétées de réactifs et de consommables aux services de biochimie… tout y passe. La section Sutsas tire la sonnette d’alarme en attendant… L’hôpital Dalal Jamm est dans le coma. Les travailleurs racontent en effet qu’entre le souhait des ministres qui se sont succédé à la tête de ce département et les actes posés pour l’atteinte des objectifs, beaucoup d’incohérences et d’injustices sont notées. Ils révèlent que l’hôpital, qui a ouvert ses portes il y a 450 jours, ne compte jusqu’à présent aucun malade hospitalisé, du fait d’un déficit criard de personnel. L’essentiel de l’activité tourne autour des consultations spécialisées. «A la limite, seuls quelques malades sont admis en observation pour quelques heures», dénoncent-ils.
Et même après les consultations, la plupart des malades se rendent dans d’autres structures sanitaires pour y faire leurs examens complémentaires, du fait du fonctionnement irrégulier du laboratoire et de l’imagerie médicale. «Dalal Jamm risque à moyen terme de connaître le même sort que les autres hôpitaux» Avec la modicité de la subvention de 500 millions allouée, sur un investissement de près de 50 milliards, qui ne couvre pas les charges de ladite structure, disent-ils, «Dalal Jamm risque à moyen terme de connaître le même sort que les autres hôpitaux, avec un endettement, des tensions de trésorerie, des conflits sociaux quasi permanents, au grand dam des malades».
Pire, il y a un manque récurrent de consommables (papiers, cartouches pour imprimante etc.), des ruptures répétées de réactifs et de consommables aux services de biochimie et imagerie médicale. A côté de cela, ils notent l’insuffisance de locaux adéquats pour le personnel administratif et du matériel bureautique dans certains services médicaux.
Les syndicalistes déplorent aussi les pertes d’avantages des agents étatiques, les rémunérations indécentes des contractuels, le renouvellement à outrance des autorisations et des contrats de stage, le non-paiement des primes de responsabilité aux chefs de service médicaux nommés par arrêté, le non-paiement des primes….
Aussi, la section Sutsas Dalal Jamm, invite les travailleurs à la vigilance et à la mobilisation car, à défaut de solutions idoines, le conflit sera inéluctable.
Madou MBODJ
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