L'ÉTUDIANTE MÈRE DE 26 ANS ÉBOUILLANTE SON ÉPOUX l: Oumar Touré la traîne en justice un an après les faits au moment où ils sont en instance de divorce



 
 
Cela faisait un an qu'elle avait brûlé la cuisse de son époux avec une théière d'eau chaude à l'issue d'une dispute. Mais, à l'époque, SafiétouGningue, étudiante et mère d’une fille de 3 ans, n'était pas inquiétée. Hélas pour elle, c'est lorsqu'elle est en instance de divorce que son époux, Oumar Touré, l'a attraite en justice pour des faits de coups et de blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail indéterminée. Mais elle a été relaxée hier, par le juge du tribunal d'instance des flagrants délits de Dakar.
 
 
«Si j'avais votre procédure de divorce entre mes mains, j'allais vous réconcilier. Vous vous aimez. Je sais ce que je vous dis», a lâché hier, le juge du tribunal d'instance des flagrants délits de Dakar à l'endroit du coupleSafiétou Gningue et Oumar Touré, qui sont actuellement en instance de divorce. Parents d'une fillette de 3 ans, Oumar Touré et son épouse ont atterri, hier, devant le juge pour des faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail indéterminée. C'est le sieur Touré qui a traîné sa femme en justice un an après ces faits. En effet, courant l'année 2021, à l'issue d'une dispute, Safiétou Gningue avait ébouillanté la cuisse de son mari. Curieusement, lorsque leur ménage est menacé par le divorce, Oumar Touré, qui avait pourtant pardonné à sa femme et retiré sa plainte, a déterré la procédure judiciaire qu'il avait abandonnée.
Âgée de 26 ans, SafiétouGninguea révélé au juge qu'elle n'avait pas volontairement brûlé la cuisse de son ex époux. «Je ne l'ai pas fait exprès. Il travaille à Kaolack, il n'est là que les week-ends. Une nuit, comme la lampe de la chambre avait un problème, il est monté sur le lit pour la réparer. Il est tombé et je me suis mise à rire. C'est là qu'il m'a flanqué une gifle. Il y avait une théière qui contenait de l'eau chaude qui était posée sur un plat. Et quand il s'est levé pour me frapper mon pied l'a touché et le contenu de la théière s’est renversé sur lui. Il n'avait pas porté plainte contre moi. Et on ne m'a jamais convoquée pour ça. J'avais juste passé une nuit à la gendarmerie», a narré cette mère de famille.
Appelé à la barre, Oumar Touré a curieusement disculpé Safiétou Gningue. «J'ai déposé plainte il y a de cela 3 mois. À l'époque des faits, je n'avais pas déposé plainte à cause de notre fille. C'est elle qui a demandé le divorce. Mais elle n'a pas fait exprès de m'ébouillanter peut-être elle était en colère. Ce n'était pas volontaire», a avancé le plaignant qui n'a pas réclamé de dédommagement et qui soutient que les faits ne se sont pas passés comme Safiétou Gningue les a racontés à la barre. Le procureur a demandé l'application de la loi pénale contre la prévenue tandis que les avocats de la défense, Mes Alioune Badara Ndiaye et Djiby Diallo, ont souhaité sa relaxe. «C'est un an après les faits qu'il a porté plainte à cause de leur procédure de divorce. C'est le jour où la décision de divorce allait être rendue que la dame a été cueillie et gardée à vue. Le plus important, c'est de ne pas laisser de traces noires entre ces personnes. Elles pourraient se réconcilier», a lancé Me Diallo. Le tribunal a suivi ces conseils en relaxant purement et simplement Safiétou Gningue.
 
Fatou D. DIONE
 
 
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