L’AVENIR DE L’ENSEIGNEMENT SUSPENDU SUR LES QUESTIONS D'INDEMNITÉS: Un parfum de clash s’annonce au sein des syndicats qui à leurs tours attendent de pieds fermes l’Etat à la rencontre de samedi



 
Les syndicats d'enseignants ont le même combat mais chacun défend ses intérêts sur la question des indemnités. Une question très sensible qui risque de faire éclater le G7. Car les syndicats du secondaire sont pour l’alignement par rapport aux autres corps de l’administration afin qu’ils perçoivent les mêmes indemnités de logement en fonction de la hiérarchie. Seulement, s’il y a alignement, les enseignants de l’élémentaire n’y trouveront pas leurs comptes. L’alignement se fera en fonction du diplôme. Tout est question d’hiérarchie. Les enseignants du secondaire sont de la hiérarchie A alors que les enseignants de l’élémentaire et du préscolaire de la hiérarchie B3 et C. Donc si alignement devrait avoir lieu, c’est par rapport aux autres corps de la fonction publique. De ce fait, le montant qu’ils auront sera très élevé par rapport aux autres enseignants. Et pourtant, s les syndicats du préscolaire, élémentaire et du moyen font leur plateforme revendicative, ils tiennent compte de tous les enseignants. Les syndicats de l'élémentaire prônent une augmentation de tous les enseignants pour le même montant. Malheureusement, le seul souhait des syndicats du secondaire, c’est d’être alignés par rapport aux autres corps de l’administration comme les magistrats et autres alors que cet alignement va fausser les données selon les syndicats de l’élémentaire et du moyen. 
Car il y avait des indemnités que seuls les enseignants avaient mais Me Wade a permis aux autres agents d’en bénéficier et certaines indemnités ou les enseignants avaient plus, mais il a déréglé tout ce dispositif. Par contre il y a un décret du 17 janvier dernier qui a augmenté les indemnités des agents de la pêche qui varie de 50.000f à 400.000f idem pour les agents de l’agriculture. Et ce qui indispose les enseignants, c’est que l’Etat leur demande d’attendre prétextant leur nombre pléthorique. Alors que le Président permet à d’autres agents de bénéficier d'une augmentation indemnitaire. 
Dans l’étude commanditée par l’Etat pour avoir une situation globale des agents de l’Etat, les résultats prouvent que les enseignants sont faiblement rémunérés. Malheureusement l’Etat refuse de corriger cette iniquité. C’est ce qui est à l’origine de la grève des enseignants.
La somme avancée par l’Etat est considérée comme modique par les enseignants car c’est en deçà de leur espérance et projection. Les syndicats ont fait appel à une organisation de la société civile pour les accompagner dans le processus pour comprendre le système de rémunération, détecter le levier qu’il faut activer pour réclamer une augmentation. C’est un expert fiscaliste et un expert en administration qui ont été mis à la disposition des enseignants qui ont travaillé sur les différentes offres à proposer à l’Etat du Sénégal. C’est hier (mercredi, NDLR) que le gouvernement a étudié en commission restreinte les contre-propositions des syndicats. Et sur cette base, à la rencontre de samedi, il va dire aux enseignants ce qu’ils ont retenu.  
 
BMS
 
 
LES ECHOS

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