L’ANRAC DEVOILE SA NOUVELLE FEUILLE DE ROUTE: Résorber les inégalités entre les régions, lutter contre la coupe illicite de bois et les grossesses précoces…



 
 
A peine nommé, il y a un peu plus d’un mois, le nouveau Directeur de l’Agence nationale pour la relance des activités socioéconomiques en Casamance (Anrac) n’a pas observé de répit pour se mettre au travail. Après une tournée d’une semaine dans les trois régions de la Casamance naturelle, à savoir Sédhiou, Kolda et Ziguinchor, Ansou Sané a tenu un point de presse pour faire le bilan de son périple. Il est revenu sur sa feuille de route: résorber les inégalités entre les régions, le maintien de la paix, lutter contre la coupe illicite du bois et les grossesses précoces. Le Directeur général de l’Anrac est bien conscient de l’importance de sa mission. Ansou Sané a sillonné les trois régions de la Casamance pour faire part aux gouverneurs et aux chefs de services de ses ambitions et de sa nouvelle démarche.
Selon Ansou Sané, cette tournée a été un grand moment d’échanges, de partage d’informations, d’orientations avec l’ensemble des acteurs suscités.
Ansou Sané a rappelé que, depuis la création de l’Anrac en 2004, la plupart de ses interventions étaient concentrées à Ziguinchor; Sédhiou et de Kolda étant laissées en rade. Aussi, promet-il de corriger ces inégalités entre les régions en résorbant le déficit de présence de l’Anrac dans ces régions. «L’Anrac sera dorénavant impliquée dans toutes les actions de développement et dans tous les grands rendez-vous qui se dérouleront dans ces deux régions», rassure M. Sané. Pour ce faire, M. Sané projette d’installer des antennes de l’Anrac dans les régions de Sédhiou et de Kolda afin qu’elle soit beaucoup plus proche des populations pour la prise en charge de leurs préoccupations.
Ansou Sané de faire savoir : «tous que ces régions sont confrontées à beaucoup de problèmes. A savoir des grossesses précoces, la coupe illicite du bois, la problématique de l’abandon par les filles des études. Ce sont autant de difficultés auxquelles nous pensons apporter notre contribution en termes de riposte pour mettre un terme à ces problèmes».
Poursuivant, le Directeur de l’Anrac a indiqué qu’en 2013, le président de la République avait initié une dynamique de changement de paradigme dans le cadre de la gestion du processus de paix en Casamance. Pour lui, «il faut nous sortir de cette logique de DDR pour aller vers celle de RRDD (réconciliation, reconstruction et développement durable de la Casamance)». Ce, pour consolider cette accalmie et aller vers la paix.
Même s’il reconnait qu’il reste beaucoup à faire dans cette partie méridionale du Sénégal, Ansou Sané a indiqué que la Casamance a bénéficié de beaucoup de réalisations.
Il a tout de même rappelé que tout au début de la création de l’Anrac, l’accent a été mis sur les conditions pour inciter au retour les populations déplacées, en leur apportant des appuis d’urgence en matière de matériels de construction leur permettant de s’installer. Mais, le patron de l’Anrac pense que même si cette démarche doit être consolidée, il faut que ces actions soient élargies à d’autres priorités auxquelles font face les populations. «Ces priorités sont, entre autres, la résorption du chômage, la création d’emplois, la réinsertion des populations déplacées dans le tissu socioéconomique», assure Ansou Sané.
Ahmet Coly

Dans la même rubrique :