L’harmattan qui souffle sur l’hinterland sunugaalien rend déjà les journées très âpres. Si on y ajoute la fumée noire des pneus brûlés et celle âcre des lacrymogènes, l’atmosphère risque bien de devenir infernale. Et c’est bien vers cela que nous nous acheminons, doucement mais sûrement. Car ce qui s’annonce les heures, jours et semaines prochains ne fleure pas bon la lavande. Même si le rassemblement massif du terrain Acapes aux Parcelles assainies s’était déroulé sans accroc mardi, à l’instar de toutes les manifs autorisées le lendemain à travers tout le pays, il est difficile de comprendre la volonté de l’autorité de « martyriser » l’OS et d’en faire un souffre-douleur bénéficiant forcément d’un élan de sympathie accru ici et ailleurs. Et cela risque de continuer ainsi aujourd’hui, lors du déplacement de ce dernier vers le tribunal. Jusqu’au point de rupture qui semble irrémédiable. Néanmoins, un sursis est encore probable aujourd’hui, avec un 3e renvoi de ce procès en diffamation le plus kafkaïen de l’histoire de Sunugaal. Et entre bataille de procédure, bataille de com politique et affrontements sur le terrain, le sablier continuera à s’écouler en direction de février 2024.
Waa Ji