KHALIFA SAL:L «J’appelle tout le monde à répondre à la manifestation de vendredi prochain car nous sommes prêts à y laisser nos vies»



 
 
Hier encore, les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi ont fait face à la presse pour communiquer sur les deux points majeurs : la communication du Procureur et la tenue de leur manifestation du 17 juin. Khalifa Sall a été clair : ils vont manifester, quitte à y laisser leurs vies.
 
 
 
Déterminée, l’opposition regroupée au sein de Yewwi Askan Wi l’est. Malgré l’arrêté préfectoral interdisant leur rassemblement de demain, Khalifa Sall et Cie disent que cela va se tenir. Ils invitent d’ailleurs la population à sortir massivement dans la rue demain.«La manifestation du 17 sera tenue. Nous nous sommes rendus, Cheikh Tidiane Youm, Déthié Fall et moi, pour notre déposition. Le commissaire nous a retenus de 15h à 18h. Nous lui avons fait comprendre que la loi L61 et le communiqué du Cnra ne nous concernent pas parce que nos manifestations ne sont pas de la propagande, ni une campagne déguisée, ni pour présenter un candidat encore moins un bulletin de vote», a expliqué Khalifa Sall.
Mais malheureusement, ils n’ont pas été suivis. «Nous avons été encore convoqués ce mercredi à 15h. Le commissaire nous a présenté l’arrêté du préfet qui interdit la manifestation. Le mot est impropre, parce que le préfet ne peut pas interdire la manifestation. Ce qui est marrant, c’est les raisons évoquées : ‘’menace de troubles à l’ordre public’’. C’est énorme. La dernière manifestation, nous l’avions tenue sans heurt, ni problème. La manifestation s’est terminée dans la plus grande paix. La seconde raison, c’est les soubassements de la communication du Procureur qui vient de parler. Il a dit en wolof que personne n’est intouchable. Tout le monde sera poursuivi parce cette manifestation était insurrectionnelle. Nous ferons face. Nous sommes des citoyens et nous userons de notre droit de manifester», avertit l’ancien maire de Dakar.
Khalifa Sall de dire qu’il sait où ils veulent en venir avec la conférence de presse du procureur, mais ils les attendent au tournant.«Nous savons où ils veulent en venir. Nous les attendons de pied ferme parce que parmi nous, seul Ousmane Sonko est originaire de la Casamance. Sa communication donne des prémices suspectes. Il y a une concomitance entre le communiqué du gouverneur, la sortie du procureur et la décision du préfet. Lorsque le commissaire nous a notifié l’arrêté du préfet, nous ne l’avons pas reçu, pas accusé de réception, ni signé. On maintient notre manifestation. Il n’y a aucune base fondée pour justifier l’arrêté du préfet. J’appelle tout le monde à répondre à la manifestation à la place de la Nation vendredi prochain. Nous sommes prêts à y laisser nos vies».
 
Baye Modou SARR
 
 
 
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