Juge Dème condamne fermement la violence de Ousmane Sonko et Barth



 

 
Quelqu'un qui n'est pas d'accord avec les acteurs politiques, relativement à la violence de ces derniers jours, c'est bien le juge Ibrahima Hamidou Dème. Il condamne fermement. "Nos gouvernants, sur qui repose l’obligation de garantir la paix et la sécurité des citoyens, doivent être exemplaires à ce sujet en se démarquant de toute déclaration ou de tout acte de nature à inciter ou à encourager la violence", a laissé entendre juge Dème. Avant d'ajouter : "les propos dangereux et irresponsables tenus par M. Ousmane Sonko hier à Rufisque interpellent toute personne attachée à la paix, à la démocratie et à la justice. Comment comprendre qu’un chef de gouvernement d’une République comme le Sénégal demande qu’une justice privée puisse se substituer à la justice de l’Etat, même en cas de faillite de celle-ci? Je suis très critique envers la justice de mon pays, mais j’ai toujours considéré qu’il n’y a pas d’alternative à cette justice ».
 
Juge Dème (Bis)
 
Pour le politique et président du parti Ensemble pour le travail, l'intégrité et la citoyenneté (Etic) qu'il est, Ousmane Sonko doit savoir que dans leur volonté de changement et de rupture, les Sénégalais aspirent avant tout au règne de l’Etat de droit qui a été sérieusement malmené par le précédent régime. "Il doit savoir qu’il est Premier ministre d’un pays organisé doté de forces de l’ordre à même de garantir la sécurité des Sénégalais. Il doit aussi savoir que le plus grand défi de la justice est qu’elle cesse d’être instrumentalisée par l’exécutif ». D’après Ibrahima Hamidou Dème, un « Premier ministre qui a un minimum de conscience de ses devoirs et de ses responsabilités doit encore savoir que son rôle n’est pas d’inciter ses concitoyens à s’affronter, mais plutôt d’encourager et d’œuvrer pour la paix et la concorde nationales ».
 
 
LES ECHOS

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