Société africaine de raffinage, créée en 1961 alors que le pays n’avait une goutte de pétrole, servait à l’approvisionnement en carburants du Sunugaal et de pays de la sous-région. La Sar raffinait bien sûr du brut importé. Ce qui est désormais partiellement terminé. Puisque la Sar se met à ce qu’un spécialiste de la question appelle du « jambaan » (mixture, mélange). En effet, en recevant comme annoncé sa 1ère cargaison de brut en provenance de Sangomar, la Sar compte mettre en œuvre un procédé appelé 25/75. Ces installations n’étant pas encore aux normes pour traiter le brut sunugaalien, la raffinerie va en prendre 25% qu’elle mélange avec 75% d’Erha, un brut light nigérian, sur indication de son laboratoire qui a testé le mélange. Ce n’est pas tout, parce que les laborantins de la Sar font des pieds et des mains, nous dit notre expert, pour renverser la tendance et arriver à un mélange 75% Sangomar/25% Erha. Si cela fonctionne, ce sera déjà ça, en attendant le 100% Sangomar. En tout cas, dit l’expert, le laboratoire Sar ayant testé les mélanges, 75% Erha 25% SN, 50% Erha 50% SN et 25% Erha 75% SN, a trouvé que le mélange 25% Erha 75% SN donne un gasoil à 0,49% de teneur en soufre qui est limite par rapport aux normes fixées à 0,5%.
Waa Ji