JUGEMENT EN APPEL DES DÉPUTÉS DU PUR ET DE OUSMANE SONKO: Les députés de Yewwi Askan Wi sonnent la mobilisation et appellent à la résistance




 
Les députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (Yaw) ont fait face à la presse hier pour se prononcer sur le jugement en appel de leurs collègues Massata Samb et Amadou Niang. Ils invitent à une forte mobilisation pour leurs camarades.
 
 
 
A 72 heures du jugement de leurs camarades du Pur, dans le cadre l’affaire de l’agression de la députée Amy Ndiaye Gniby, les députés du groupe parlementaire de la coalition Yewwi Askan Wi ont fait face à la presse pour se prononcer sur le sujet. «Nos collègues Massata Samb et Mamadou Niang ont été condamnés à six mois ferme alors que dans l'autre camp, il est permis de tout faire», ont d’abord commencé par dire les députés de l’opposition. Qui ajoutent que la volonté du pouvoir est de récupérer les mandats de leurs collègues, mais ils ne l’accepteront pas.
Mohamed Ayib Daffé dit qu’ils résisteront par tous les moyens possibles pour faire échec à ce projet de Macky Sall et de son gouvernement. Au sujet de la nouvelle convocation de Ousmane Sonko, pour son procès en appel contre Mame Mbaye Niang, les députés accusent l’Etat d’être derrière cette affaire. A preuve, disent-il, c’est au lendemain du procès que le procureur a introduit appel alors que c'est une affaire privée entre deux parties. «Ils veulent condamner Ousmane Sonko pour qu'il soit inéligible et l'exclure de l'élection présidentielle», a indiqué Ayib Daffé. Avant d’ajouter : «Macky Sall veut humilier trois de nos compatriotes et nous ne l'accepterons pas. On appelle tous les Sénégalais à sortir en masse pour soutenir nos collègues députés et Ousmane Sonko. On ne laissera pas Macky Sall sacrifier nos collègues députés et Ousmane Sonko», entonne sa collègue Yacine Ngouda Diène.
 
Ils font le bilan chiffré de leurs actions puis pulvérisent Amadou Mame Diop
 
 
 
 
 
 
Les députés de Yewwi Askan Wi ont aussi fusillé le président de l'Assemblée nationale qui, selon eux, doit être remplacé par le premier adjoint pour mauvaise gestion. C’est Ayib Daffé qui a sonné la révolte. «Nous avions promis d'apporter la rupture et nous avons fait de notre mieux pour respecter notre parole. Nous avons adressé 105 questions au gouvernement dont 62 questions écrites. Parmi les 62, seules 18 réponses ont reçu une réponse. 30 questions orales traitant de problèmes en rapport avec plusieurs domaines comme la pêche ont été déposées sur la table du gouvernement et qui restent jusque-là sans réponse, comme 13 autres questions d'actualité. Il y a aussi trois résolutions pour l'ouverture de commissions d'enquête parlementaire sur La Poste, sur les 45 milliards dépensés pour l'achat d'armement pour les agents des Eaux et forêts et sur le contrat qui lie l'Etat du Sénégal au courtier en armement Idan Peretz», liste le parlementaire.
Le député de faire savoir qu’ils ont demandé l'ouverture d'enquêtes parlementaires pour que des ministres cités dans le rapport de la Cour des comptes soient traduits devant la Haute Cour de justice, mais aussi pour que les ministres de l'Intérieur et de la Défense soient aussi traduits pour les actes de répression notés durant certaines manifestations, causant même la mort d'une vingtaine de personnes. Et bizarrement, il note avec regret l’immobilisme du président de l’Assemblée nationale. «Depuis le mois de décembre, il n'y a pas eu de plénière, alors que le gouvernement doit venir toutes les deux semaines à l'hémicycle pour répondre aux questions. Il y a une ambition de bâillonner le peuple, par le président Amadou Mame Diop», fait-il savoir. Selon le président du groupe, Birame Soulèye Diop, «il ne reste que 67 jours pour la fin de la session ordinaire de l'Assemblée nationale. Un temps court pour pouvoir étudier toutes ces questions» s’est-il désolé.
 
BMS
 
 
 
 
 
LES ECHOS

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