L’avocat franco-espagnol qui a défendu les intérêts du président de Pastef s’est prononcé sur la liberté de la presse, hier. A la sortie de sa rencontre avec le Directeur général de la Rts, Juan Branco estime que les mécanismes d’autorégulation de la presse doivent être renforcés.
Après la primature, où il a été reçu par le Premier ministre, l’avocat franco-espagnol du président de Pastef a été reçu par le Directeur général de la Rts. Après un tête-à-tête avec Pape Alé Niang, Juan Branco s’est félicité de la nomination de ce dernier à la tête de cette institution. Selon l’avocat, qui s’est distingué dans la défense des intérêts d’Ousmane Sonko sur l’international, notamment en France et à la Cpi, la nomination de Pape Alé Niang doit être un déclic pour impulser la presse. « La symbolique a été créée par la nomination de Pape Alé Niang à la tête de la Rts. Cet homme a incarné une forme de courage et de ténacité à un moment où le pays menaçait de sombrer dans des heures sombres notamment dans la violence et le mensonge ». Il poursuit : « je suis persuadé qu’il va impulser cette culture de la vérité dont pour moi c’est la priorité de tout travail d’information à tous les niveaux hiérarchiques au sein de cette institution. Mais aussi de donner l’exemple au reste de la presse sénégalaise, qui est une presse très diverse, a une diversité de points de vue », dit-il.
L’avocat du chef de file des Patriotes reconnaît la diversité de lignes éditoriales de la presse. Il précise : « cette presse à des mécanismes d’autorégulation qu’il faut renforcer pour préserver la dignité du reporter. Comme nous l’avons vu du fait de financements occultes et la manipulation d’un certain homme politique peuvent vous amener à vous dévier du droit chemin », a soutenu Me Branco hier dans les locaux de la Rts.
Toutefois, il note que la culture de la transparence et la vérité sont fondamentales pour réussir « à aider ce pays (le Sénégal, Ndlr) à redémarrer. Il estime que « la priorité, c’est de redonner la souveraineté aux populations sénégalaises, c’est de redonner de la force et de la capacité non seulement économique mais également de souveraineté politique. Donc avoir des médias indépendants, puissants nationaux, c’est fondamental comme démarche. La Rts fait partie des défis qu’attendent des institutions qui doivent les relever », conclut l’avocat.
Baye Modou SARR