JOURNEE MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT: La plage de Hann Marinas fait peau neuve sous le regard des tableaux de Nataal Mag portant sur la pollution de la baie



 
La Journée mondiale de l’environnement a été une occasion pour l’association des riverains de Hann Marinas en collaboration avec l’Ucg de nettoyer cette plage. Un prétexte aussi pour sensibiliser la population sur les dangers de la pollution exprimés par les 60 tableaux sur la pollution de la baie de Hann. Un travail réalisé par les promoteurs de Nataal Mag (Cheikh Tidiane Ndiaye et Abdou Cissé), en partenariat avec l’Ong Open Society Initiative for West Africa (Osiwa).
 
 
 
L’association des riverains de Hann Marinas, les notables et les chefs de quartiers de cette localité ont profité de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée ce dimanche, pour nettoyer leur plage. Ils ont été accompagnés par l’Ucg qui a déployé, outre ses techniciens de surface, un important dispositif matériel et logistique. Cependant, il ne s’agissait pas seulement de redonner à cette plage son lustre d’antan, mais aussi de sensibiliser la population sur les dangers de la pollution de la baie de Hann. Une sensibilisation à travers l’exposition de 60 tableaux réalisés par les promoteurs de Nataal Mag, en l’occurrence Cheikh Tidiane Ndiaye et Abdou Cissé reporters photographes respectivement à «Les Echos» et «Le Quotidien» ; en partenariat avec l’organisation Osiwa (Open Society Initiative for West Africa). Des images expressives des dangers de la pollution de la baie de Hann, agressée par toutes sortes de déchets solides et des eaux usées. Soucieux de la conservation du milieu environnemental, les deux photographes ont, pendant 10 ans, longé la baie, de Hann à Mbao, pour immortaliser les multiples agressions contre la mer et cette plage. Ce, dans le seul but, annonce Cheikh Ndiaye, de sensibiliser la population sur le danger de la pollution. A l’en croire, une image vaut mille mots. «En décembre, nous avions organisé une exposition à l’intérieur du parc de Hann. Aujourd’hui, nous sommes à la plage, plus proche des populations pour les sensibiliser sur les dangers de la pollution et la nécessité de rendre propre notre environnement. C’est d’ailleurs l’objectif de notre partenaire Osiwa, qui œuvre pour que les enfants grandissent en bonne santé dans un environnement dépollué», explique l’un des acteurs de l’exposition. Néanmoins, contrairement aux tableaux, il admet que la situation actuelle de la baie prouve que des efforts considérables sont en train d’être déployés par les riverains. En d’autres termes, la sensibilisation, notamment par l’image, est en train de porter ses fruits. «Nous saluons le travail de Nataal Mag avec ses photographes qui ont longé toute la plage pour prendre ces images avec l’aide d’Osiwa pour les éditer. C’est important que les Ong, l’Etat, les municipalités, mais surtout les riverains qui vivent la pollution prennent les mesures qu’il faut», a ajouté Mbacké Seck, sentinelle de la baie de Hann.
 
Arrêt des travaux de la dépollution de la baie de Hann : les attributaires des marchés ne sont pas à la hauteur
 

 
Poursuivant, il révèle que cette exposition sera déployée dans toutes les écoles, de Hann à Mbao, en passant par Thiaroye, pour sensibiliser les élèves sur l’importance de la protection de la nature. Poursuivant, il s’est désolé de constater qu’en dépit des efforts de la population pour entretenir en permanence la baie, les déchets reviennent de manière récurrente à la plage en provenance de la mer. «C’est un travail très lassant», déplore Mbacké Seck. Face à cette situation, l’Etat, dit-il, conscient de ses responsabilités, avait engagé les travaux de dépollution de la baie de Hann. «Les marchés ont été attribués, mais malheureusement les sociétés attributaires ne sont pas à la hauteur. Depuis un an, les travaux sont à l’arrêt. Nous appelons l’Etat, l’Onas et tous les acteurs à prendre leurs responsabilités pour que les sociétés attributaires puissent faire correctement le travail. Nous avons assez attendu et nous sommes suffisamment victimes de cette pollution. Il faut y mettre un terme. Nous sommes sur le terrain et nous avons hâte que ce projet se termine. Il ne sert à rien d’attribuer des marchés à des sociétés qui ne sont pas à la hauteur», fulmine la sentinelle de la baie de Hann. Pendant ce temps, dit-il, la pollution continue d’appauvrir les pêcheurs avec la rareté du poisson. En plus de rendre irrespirable la plage qui perd de sa valeur touristique. Même des entreprises de pêche ont fermé et les magasins, dit-il, servent désormais à stocker des céréales. «Le nettoyage de la baie de Hann est un sujet qui revient pratiquement tous les mois. Vous voyez les algues vertes qui sont en train de sortir de la mer et ces déchets solides (bouteilles, sachets, peaux). Nous en avons en permanence sur la baie et le nettoyage de cette baie est un sujet récurrent chez nous. C’est pourquoi, nous sommes tout le temps des volontaires sur le terrain pour faire face à ces déchets qu’il faut constamment nettoyer», a indiqué Ousmane Niang de l’association des riverains de Hann Marinas. A l’image de Mbacké Seck, il a aussi déploré l’arrêt des travaux de dépollution de la baie de Hann. Il s’est également interrogé sur le niveau de traitement des eaux usées avec la station d’épuration qui sera construite à cet effet. Pour le point focal de l’Ucg à Hann, Abdoulaye Amadou Ba, pas moins de 1,5 tonne d’ordures est collectée tous les jours dans cette commune. Ce qui lui fait dire que la sensibilisation doit être l’affaire de tous. En tout cas, les équipes de l’Ucg s’investissent et sont tous les jours sur le terrain, notamment à Hann où 11 véhicules font le tour de la commune pour collecter les ordures ménagères.
 
M. CISS
 
 










LES ECHOS

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