JEAN LOUIS PAUL TOUPANE, PROCUREUR GENERAL PRES LA COUR SUPREME : «Certaines critiques adressées à la justice peuvent apparaître fondées, mais le plus souvent, elles procèdent de simples perceptions non étayées…»




 
 
 
 
Le Procureur général près la Cour suprême, Jean Louis Paul Toupane, dans son discours, est revenu sur le quotidien des magistrats. «Nous rendons la justice des hommes, après des jours et des nuits de réflexion, sous la pression souvent de l’urgence et toujours d’intérêts divergents. C’est une fonction, dont nous nous acquittons sous le sceau d’une légitimité technique, est tributaire d’un parcours universitaire et de la réussite à un concours très sélectif. Soyons en fiers et honorés ! Mais restons toujours lucides et déterminés à ne soumettre nos actions que sous l’autorité de la loi», invite d’emblée le Procureur général. Poursuivant, il est revenu sur les conclusions des assises de la justice. « Certaines critiques ou remarques adressées à la justice peuvent apparaître fondées. Mais le plus souvent, elles procèdent de simples perceptions non étayées ou de la méconnaissance de certaines procédures», indique le Procureur général qui rappelle que les magistrats sénégalais sont une émanation de la Nation : «ils possèdent, dans leur splendeur, toutes les qualités qui nous galvanisent et nous valent l’estime et la considération des autres Nations. Ils portent aussi les défauts des Sénégalais. Réconcilier la justice avec ses usagers, réparer et refonder le service public de la justice, qui ne souscrirait à ces vœux, lesquels postulent une société en adéquation avec la mesure pour ne pas dire la droiture. Alors, osons changer de paradigme. Quels sont les actes, au quotidien, que posent les Sénégalais vis-vis de la société, de leur environnement pour être justes et garder confiance en leur justice ? Sur quelles valeurs s’accordent-ils entre eux pour participer au bon fonctionnement de la justice ? Oui, mettons-nous au travail pour bâtir une société sénégalaise équitable et une justice au service du peuple au nom duquel elle est rendue», tranche M. Toupane.
 
M. CISS
 
LES ECHOS

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