Une semaine pleine après l’éruption de violence qui s’est abattue sur Sunugaal, Ndakaaru et Zig principalement, le pays se relève et difficilement. Le contexte pré Tabaski inhibe quelque peu les velléités de résurgence d’une violence contenue, ce, malgré la poursuite des arrestations ciblées, des déferrements et des placements sous mandats de dépôt. Goorgoorlu n’a pratiquement pas pu traiter la fin de mois comme de coutume et va devoir gérer la DQ au jour le jour, surtout que cette fête onéreuse de l’Aïd-el-Kébir tombe la fin du mois courant. Et comme le système financier, bancaire comme des transferts, est totalement déréglé, la circulation monétaire risque d’être grippée pour longtemps. En tout cas, si la tendance à l’apaisement ne se confirme pas par des mesures et décisions qui rassurent, l’approvisionnement en moutons de la capitale pourrait subir la frilosité des vendeurs, qui craignent et à juste titre pour leur sécurité. Pour dire que, plus que l’avenir à moyen terme et la présidentielle, l’avenir immédiat avec cette fête du mouton constitue un vrai casse-tête pour le Sunugaalien lambda. Peut-on objectivement attendre la fin du dialogue pour lever les incertitudes ?
Waa Ji