Comme disait l’autre, si nous avons si souvent blâmé la justice, c’est parce qu’elle a porté en elle, régulièrement, les germes de l’injustice. Et pour que cela change, les assises sont passées par là, délivrant des pistes de réforme et de modernisation que Serigne Ngoundou a décidé de mettre en œuvre sans attendre, sauf pour celles à incidence financière. Pour dire à tous ceux qui piaffent d’impatience de voir rendre justice à tous ces spoliés, tous ces bannis, tous ces morts et ces disparus, tous ces éclopés comme tous ceux qui ont tout perdu, qu’en effet le temps de la justice n’est point celui des hommes. La séparation des pouvoirs exigeant que le régime nouvellement installé laisse à la nouvelle justice, réformée et modernisée, le temps de vêtir ses nouveaux habits pour enfin répondre à cette exigence sociale de mettre fin à l’impunité. Il faut aussi comprendre que toute réforme nécessitant l’intervention du législateur est forcément assujettie à la conformation de la majorité légitime exprimée le 24 mars 2024 à la majorité légale installée à l’Assemblée nationale. Que ce soit en juillet ou en septembre, il va falloir donc bien dissoudre et organiser des législatives. A la rentrée prochaine.
Waa Ji