Deux images choc, qui résument foncièrement le besoin de catharsis évoqué ici même avant-hier. D’abord, ces « nervis » armés de fusils, passant outre les Fds qui les laissent faire, pour poursuivre des manifestants et les canarder. Ensuite, ce policier à terre inconscient, puis trainé par ses collègues qui durent, sous une pluie de pierres, le laisser à la merci des manifestants qui se sont acharnés sur lui. Tout cela étant symptomatique des dérives qui prennent pied au Sunugaal. Pourtant les prémices s’étaient annoncées au grand jour, en mars 2021. Prises pour feu de paille. Et la menace de deuxième vague comptée pour roupie de sansonnet. Aujourd’hui, le retour de flamme est bien douloureux, pour toutes ces victimes et leurs familles qui n’ont que leurs yeux pour pleurer. Il se fait tard, Prési ! Parlez-nous ! Donnez-nous des gages d’espérer ! Car, comme votre fauteuil n’est pas une banquette, c’est dans la solitude que vous déciderez, entre mettre un terme à la curée, ou laisser pourrir une situation déjà gangrenée. Décidez donc de ce que vous léguerez à la postérité et évitez que les Sunugaaliens, en voyant demain les éléments de votre beau bilan matériel, ne pensent qu’à celui immatériel rouge sang.
Waa Ji