24 heures après le message à la Nation du Président Macky Sall, le leader de Taxawu Sénégal a accordé un entretien à France 24 et Rfi depuis Dakar. Devant les journalistes français, Khalifa Sall a estimé qu’en annonçant qu’il n’était pas candidat à sa réélection, le Président Macky Sall a «délivré tout le pays», donnant une «réponse favorable à une requête devenue nationale». Aussi Khalifa Sall a confirmé son intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Cependant, un fait a retenu l’attention lors de cette entretien, durant les onze minutes qu’il a duré, il n’a pas prononcé une seule fois le nom de Ousmane Sonko.
Interpellé d’abord sur la décision du Président Macky Sall de renoncer à briguer un troisième mandat à la tête du Sénégal en 2024, Khalifa Sall a indiqué que le discours a été un fort moment, libérateur à la limite puisque le président en annonçant sa non-candidature a délivré tout le pays. «Le président nous a fait une très belle surprise. On s’en réjouit, on s’en félicite et on le félicite parce qu’il fallait le faire et il l’a fait», ajoute-t-il à ce propos.
Et quand on lui pose la question du pourquoi ce choix du président, est-ce un respect de sa parole ou à cause des violences et des pressions, l’ancien édile de la capitale s’offusque : «pourquoi devrions-nous douter de sa parole ?». «(…) Ce qui est réconfortant, c’est que ça va constituer une bonne aération démocratique pour notre pays, puisque le débat sera plus serein puisqu’il va désormais porter sur les projets et les programmes et surtout le président, en le faisant, montre que la parole donnée dans notre culture au Sénégal est essentielle», dit-il.
Avant d’être interpellé sur les modification de la loi électorale par l’Assemblée nationale dès cette semaine, ce qui lui permettrait d’être candidat. «(…) ce qui est important, c’est que le dialogue national a été un fort moment politique et social dans notre pays. Le dialogue a été national, il n’a pas concerné que la politique et nous y sommes allés nous Taxawu Sénégal avec une intention de faire en sorte que les revendications populaires, les quêtes démocratiques consolidantes puissent être prises en compte. C’est pour cela que nous avions posé cinq problèmes qui ont été validés par le dialogue. Donc que le choix ait été fait par le dialogue de modifier l’article 28 du code électoral est une bonne démarche qui permet de régler tous ces problèmes», pense-t-il savoir.
Sur l’accusation d’Ousmane Sonko quant à un deal avec Macky Sall, Khalifa Sall répond qu’il a pour habitude de ne jamais réagir à des accusations infondées.
Alors qu’à la question de savoir s’il faut annuler la condamnation de Ousmane pour qu’il puisse être candidat, il dira qu’il ne fait «jamais de débat de personne, par contre, je m’en tiens aux principes. En prônant l’inclusion pour le scrutin présidentiel, cela suppose que tous les candidats aient la possibilité d’y participer. Que ça soit un tel ou un autre ne présente pas d’intérêt pour nous. Ce que nous voulons, c’est que tous ceux qui aspirent à être candidats puissent le faire», répond-t-il sans citer Ousmane Sonko. Et le journaliste le relance en ces termes «y compris Ousmane Sonko ?», Khalifa Sall refuse toujours de prononcer le nom du président de Pastef : «tous ceux qui veulent compétir doivent pouvoir le faire».
Constatant son refus de citer le leader de Pastef, le journaliste le relance encore lui demandant s’il refusait de citer Ousmane Sonko parce qu’il espère qu’il ne sera pas candidat pour bénéficier de son soutien. Khalifa Sall de répondre : «non. Il n’y a pas de calculs politiciens dans ce que je dis».
Sidy Djimby NDAO avec France24