Il n’a jamais été question d’interdire le droit de vote dans la ville sainte, a précisé le secrétaire général et neveu du Khalife général des Mourides. Pour l’ancien ministre Khadim Diop, la décision de délocaliser les bureaux de vote vise à rapprocher les populations et éviter les querelles politiques.
Le secrétaire général et neveu du Khalife général des Mourides a apporté des éclaircissements par rapport à la déclaration récente du Khalife qui a suscité des vagues de commentaires. Pour Khadim Diop, il s’agit simplement de délocaliser les bureaux de vote en périphérie de la ville sainte. «C’est assurément mal le connaître et mal reconnaître son rôle éminemment important, équidistant et mu seulement par l’intérêt supérieur de la nation et des communautés. Il convient de noter que Touba, depuis 2 décennies au moins, n’a jamais voté au centre de la ville, le vote s’est toujours déroulé à la périphérie (hors périmètre sacré c’est à dire à l’intérieur de la Corniche), certains politiciens de Touba se singularisant par des querelles les jours du vote». Avant d’ajouter : «qui ne se souvient pas du saccage de bureaux de vote, de vives tensions lors de jour de scrutin à Touba ? Et comme tout le monde appartient à la seule famille, Serigne bi, qui régit l’héritage, a voulu les protéger et préserver la ville. La nouvelle décision va certainement déplacer le périmètre de vote sans remettre en cause le vote, mais peut avoir comme bénéfice, en s’éloignant du centre, de rapprocher les bureaux de vote des populations de la périphérie qui sont plus nombreuses par ailleurs».
Pour ce dernier, Serigne Mountakha Mbacké est un modèle de citoyen accompli et on ne doit pas lui prêter l’idée d’empêcher d’exercer un droit aussi citoyen que celui du vote. « Réduire la décision à une conséquence sur le taux de participation faible qui pénaliserait certains favorisant d’autres ne repose que sur des insinuations malsaines. Le Khalife est au-dessus de toutes ces mêlées ».
Khadidjatou D. GAYE