A deux jours de l’installation de la 14e législature, on en sait plus sur la manière dont le député Thierno Alassane Sall va siéger au sein de l’hémicycle. A travers un texte qu’il titre «Mon engagement devant le peuple sénégalais», l’ancien ministre assure qu’il agira avec détermination pour servir les populations et défendre l’intérêt exclusif de la Nation. Aussi, l’ex ministre de l’Energie se réserve la possibilité de dénoncer publiquement les errements, combines et combinaisons politiciennes dont se rendront auteurs les députés, de quelque bord qu'ils se situeraient.
Seul député élu de la liste de la coalition Aar Sénégal, Thierno Alassane Sall a levé le voile sur le député qu’il compte être à l’Assemblée nationale. En effet alors que l’Assemblée nationale élue se réunira pour la première fois ce lundi 12 septembre 2022, le président de la République des Valeurs rappelle que ce sera un honneur pour lui de représenter le peuple sénégalais, sous la bannière de la coalition Aar Sénégal. Il assure qu’il agira avec détermination pour servir les populations et défendre l’intérêt exclusif de notre Nation, conformément aux engagements souscrits à travers le contrat de législature, soumis par Aar Sénégal. «À quelques heures de l’ouverture de la 14e législature, il convient de relever que le débat porte moins sur les programmes effectifs que se proposent de mettre en œuvre les différentes forces en présence, que sur le contrôle de positions de pouvoir et des privilèges qui s'y attachent», a semblé regretter Thierno Alassane Sall. Et de dire que pour amorcer les changements nécessaires à la préservation de la paix sociale, à l’amélioration des conditions de vie des populations et au relèvement économique de notre pays, l’équipe qui aspire à contrôler l’Assemblée nationale doit, à minima, faire siens plusieurs engagements.
Une gestion saine du budget, un encadrement de l'utilisation des fonds spéciaux…
Pour ces engagements, note l’ancien ministre de l’Energie, il s’agira d’abord d’assurer une gestion transparente et efficace de l’Assemblée nationale. «Le contrôle de l'action de l'exécutif ne saurait être effectif si la gestion de l'Assemblée nationale demeure opaque. C'est pourquoi, les candidats, particulièrement celui à la présidence de cette institution, doivent s'engager à assurer une gestion saine du budget (en rendant publics les divers chapitres) et en encadrant, par un contrôle rigoureux, l'utilisation des fonds spéciaux. Il doit être mis fin aux privilèges exorbitants et léonins conférés à un petit cercle d'initiés de gérer des fonds politiques et de s'assurer ainsi des moyens de pression sur d'autres députés. Les candidats doivent s'engager publiquement à rendre compte de leur gestion des ressources de l'institution au cours d'une session, de manière périodique», a-t-il suggéré.
Ensuite, il s’agira pour l’équipe qui aspire à contrôler l’Assemblée nationale de proposer des lois visant à renforcer l'efficacité des organes de contrôle (notamment l’Ofnac et l'Arcop ex-Armp), à l'effet de mettre fin à la gestion politicienne et clientéliste des agences de l’Etat. «Un focus particulier devra être mis sur le cas de la société nationale La Poste dont le naufrage sans fin dure depuis près d'une décennie», espère-t-il.
Des commissions d’enquête parlementaires sur…
Avant d’ajouter le troisième et dernier point en ce qui concerne ses attentes vis-à-vis de l’équipe qui aspire à contrôler l’Assemblée nationale, celui de «proposer et ou faciliter la mise en place de commissions d’enquête parlementaires sur le coût de la vie, la gestion des hydrocarbures (notamment l’affaire Petrotim), l’éducation, les problèmes récurrents qui affectent le fonctionnement de notre système sanitaire, la gestion du patrimoine foncier du Sénégal, les accords de pêche, le plan décennal de lutte contre les inondations».
En tout état de cause, Thierno Alassane Sall continuera à être du côté du peuple. Il dit ainsi se réserver la possibilité de «dénoncer publiquement les errements, combines et combinaisons politiciennes dont se rendront auteurs les députés, de quelque bord qu'ils se situeraient».
Sidy Djimby NDAO