Le président de la République n’était pas le seul à donner des gages à l’occasion de la cérémonie d’installation des membres du comité de pilotage du Dialogue national, hier. Présent comme tous les membres du gouvernement, Aly Ngouille Ndiaye, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, a assuré d’organiser les locales à la date qui sera retenue et proposée par les acteurs membres du Dialogue national.
«Pour les élections locales, nous attendons que les acteurs du dialogue puissent arriver à un consensus. Si une date est proposée et retenue, nous sommes prêts à organiser ces élections», voilà ce qu’il a dit pour ce qui est de l’organisation prochaine des élections. Mais il ajoute aussi que son souhait serait que cette date ne dépasse pas mars 2021, comme proposé dans l'arrêté. Aly Ngouille Ndiaye de rappeler que pour le dialogue politique, un certain nombre de consensus ont été trouvés. Ces points d'accord seront soumis au comité de pilotage du Dialogue national, si c'est adopté, ils seront transmis au président de la République, a-t-il ajouté.
Omar Sarr pour sa part se dit très satisfait. Pour lui, c’était important qu’on installât ce comité pour aller travailler les différents thèmes, comme dit depuis le 28 mai, au lancement du dialogue. Que c’est le Sénégal qui était en avant. «Il y a un travail que nous allons faire dans les différentes commissions, nous allons mettre en avant le Sénégal. C’est cela le plus important et je pense que le discours du Président a été important, en mettant en avant la République. Nous sommes de l’opposition, nous sommes du pouvoir, nous sommes de la société civile, ce qui est important, le plus important, c’est le Sénégal», a réagi à son tour Omar Sarr.
Babacar Gaye, lui, de dire qu’il ne se mettra à juger personne, pour la bonne et simple raison qu’il ne perçoit pas sa participation au Dialogue national en termes de membres d’une majorité ou d’une opposition. Il estime que c’est le Sénégal qui est concerné par cette affaire.
«(…) Ceux qui décident de ne pas prendre part à ce dialogue ont la liberté somme toute naturelle de considérer que cela ne les intéresse pas et qu’ils peuvent s’occuper d’autre chose. Je n’ai pas de commentaire négative à faire à propos de ceux qui ont décidé de ne pas venir. C’est leur droit et leur liberté, comme il est du droit et de la liberté de ceux qui sont venus de prendre part à cette rencontre».
Aminata Touré parle, elle, d’un beau moment de retrouvailles entre toutes les forces de la Nation. Le président de la République après avoir gagné en février 2019 pour sa brillante victoire, dit-elle, a engagé un dialogue avec toutes les forces.
«Comme le Président a eu le dire, le monde est plein de turpitudes. Nos voisins font face à des difficultés. Dieu merci, Allah a épargné le Sénégal. Nous vivons une stabilité reconnue de par le monde. Nos élections se passent bien, notre démocratie se développe. Evidemment, chacun a son point de vue, mais le Sénégal a pu se retrouver dans les moments forts pour mettre en avant les intérêts de la Nation».
Que le président ait choisi Famara Ibrahima Sagna pour qu’il puisse diriger ce dialogue, Aminata Touré dit s’en féliciter, mais aussi garde espoir que de bonnes conclusions seront soumises au président de la République, qui, comme il l’a dit, validera les consensus.