De Dakar à Kaolack, les populations sont sorties en masse pour rendre un dernier hommage à Sidy Lamine Niass et l’accompagner à sa dernière demeure. Il repose désormais dans le caveau familial, auprès de son père, son frère et son grand-père.
Sidy Lamine Niass est définitivement parti ! Son corps, gardé depuis sa disparition, le 4 décembre dernier, a été porté sous terre hier, 7 décembre, à Léona Niassène (Kaolack), autour de 16h30. Il repose désormais dans le caveau familial, auprès de son père Khalifa Niass, son frère El Hadji Ibrahima Niass et son grand-père El Hadji Abdoulaye Niass. Et c’est une foule immense qui a conduit l’ex-Pdg de Walfadjri à sa dernière demeure. Une foule énorme de passionnés, surexcités, pour ne pas dire en transe, que les forces de l’ordre ont eu du mal à canaliser. Partout, on psalmodiait des prières et scandait le nom du défunt. Une situation qui a retardé même l’enterrement, qui n’a pu se faire que plus de deux heures après l’arrivée du corps, juste après 14h.
Au moment de la prière mortuaire, le Khalife de Léona Niassène a pris la parole pour rendre un hommage appuyé à Sidy Lamine Niass, tout en invitant les jeunes à s’inspirer de son œuvre. Ensuite, comme le veut la courtoisie entre les deux familles Niassène (en cas de décès à Médina Baye, le siège de l’autre branche des Niassène, c’est l’imam de Léona Niassène qui dirige la prière), c’est l’Imam de la Grande mosquée de Médina Baye qui a dirigé la prière mortuaire, avant que la dépouille ne soit enterré dans le caveau familial.
Une foule immense devant les locaux de Walfadjri et des rassemblements sur les ponts et passerelles de l’autoroute pour un dernier hommage
De la levée du corps à la morgue de l’hôpital Principal au voyage sur l’autoroute, en passant par le dernier hommage au siège du groupe Walfadjri, les Dakarois et les Sénégalais en général, sont sortis en masse pour dire au revoir à Sidy Lamine Niass. Au siège du groupe de presse qui a fait sa renommée, la foule était immense et l’émotion au comble sur tous les visages. Le corbillard, qui a eu du mal à se frayer un chemin, a été suivi sur une longue distance par les inconditionnels du «Mollah de Sacré-Cœur», qui les quittait pour toujours. Sur l’autoroute, spontanément, les populations sont sorties, massées sur les ponts et passerelles, priant et scandant le nom du défunt, en attente du passage du convoi mortuaire.
Cheikh avait émis trois vœux avant d’accepter que son père soit enterré à Kaolack
En acceptant que son père soit finalement enterré à Léona Niassène, comme le voulaient l’autorité religieuse de la famille et les talibés, le fils de Sidy Lamine Niass avait cependant tenu à ce qu’on lui accorde trois choses. D’abord bien sécuriser le convoi, lui laisser le privilège de monter à bord du corbillard transportant son père, faire passer la dépouille au siège du groupe à Walfadjri. Des vœux que la famille et les autorités ont exaucés.
Mbaye THIANDOUM