INFANTICIDE À MERMOZ: MariamaNdiaye accouche d’un garçon et le tue à coups de brique



 
Alors que l’auteur de sa grossesse avait accepté la paternité de son enfant, Mariama Ndiaye a quand même tué à coups de brique son nouveau-né desexe masculin.Ces faits d’infanticide pour lesquels elle a été jugée, hier, devant la chambre criminelle de Dakar, se sont passés en mars 2019 dans le domicile de sa patronne à Mermoz. Hélas, elle risque 20 ans de réclusion criminelle si le juge suit le procureur dans ses réquisitions, alors qu’elle est en détention préventive depuis plus de 2 ans.
 
 
 
Un autre acte de barbarie s’est produit le 14 mars 2019 dans le domicile du couple Gaye sis à Mermoz. Mariama Ndiaye, qui travaille comme domestique dans la maison, a tué de sang froid et de la manière la plus atroce son bébé. C’est aux environsde 4h du matin qu’elle a été réveillée par des contractions. Elle est alors montée sur la terrasse de son employeuse pour y accoucher. Après sa délivrance, Mariama Ndiaye, sans aucune once de pitié, a pris une brique qu’elle a jeté sur le ventre du nouveau-né qui était pourtant vivant. Poursuivant toujours dans son acte criminel, elle est montée sur le nourrisson sur lequel la brique était posée. Ce, avant de l’abandonner sur les lieux pour vaquer tranquillement à ses occupations. C’est le lendemain matin vers 12 heures que le cadavre a été découvert par monsieur Gaye, l’époux de sa patronne.
Les éléments du commissariat de Dieuppeul, informés du drame qui venait de se produire, ont trouvé sur place un bébé dont le corps était couvert de sable. Inculpée pour des faits d’infanticide, Mariama Ndiaye a été renvoyée en jugement hier devant la chambre criminelle de Dakar où elle a tenté de nier, alors qu’elle avait donné les détails de son crime lors de son audition devant les enquêteurs. Cette accusée qui est restée plus de 2 ans sous les verrous a d’abord rejeté ses aveux préliminaires.
Sur le mobile de son acte, elle avait expliqué : «je ne voulais pas que mes parents se fâchent contre moi puisque toutes mes trois sœurs ont eu des enfants hors mariage».Dans son témoignage,sa patronne révélait ceci : «elle m'avait l'air d'une personne traumatisée. Il s’y ajoute qu’elle portait des habits amples. Et de ce fait, je ne pouvais pas savoir qu’elle était en état de grossesse. Elle était silencieuse et faisait correctement son boulot. Le jour des faits, à mon réveil, je lisais de la tristesse sur son visage. Avant qu’on ne m’annonce qu'elle n'a pas dormi toute la nuit puisqu’elle se plaignait de maux de ventre. Et c’est vers 13h que mon époux m’a annoncé au téléphone qu'elle a accouché avant de tuer le bébé». 
Pour sa part, le représentant du procureur a laissé entendre que l’'intention d'ôter la vie à cet enfant était plus que manifeste. Selon toujours le parquetier, Mariama Ndiaye n'émet aucun signe de regret vu qu’elle a tué son enfant sans pitié. Très en verve, il dira de cette accusée contre qui il a requis 20 ans de réclusion criminelle : «c'est le comble de la méchanceté. Elle ne mérite aucune clémence». Son avocat ayant demandé la magnanimité du juge, elle sera fixée sur son sort le 22 novembre prochain.
 
Fatou D. DIONE
 
 
 
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