INCLUSION FINANCIÈRE ET ACCÈS FACILE AUX CRÉDITS : Les acteurs de la microfinance insistent sur la digitalisation universelle pour une réinvention du secteur




 
 
Le ministre de la Microfinance, de l'Économie sociale et solidaire a présidé mercredi dernier, avec le ministère des Finances, la Bceao, des décideurs politiques (députés, membres du Cese), responsables d’institutions financières, représentants secteur privé…, la 27ème réunion du comité national de coordination des activités de microfinance.
 
« Il est enregistré au premier trimestre de l’année 2023 un stock de plus de 4 millions de comptes ouverts auprès des institutions de microfinance, correspondant à 19% de la population, les encours de crédits et d’épargne se positionnent respectivement 617,3 milliards et 511,3 milliards au 31 mars 2023. Correspondant pour ces deux agrégats à environ 4% du PIB », a fait savoir l’envoyé de Mamadou Moustapha Bâ.
L’objectif de cette rencontre consiste à poursuivre et renforcer la concertation entre les acteurs autour des questions centrales visant à consolider les acquis dans une perspective durable. Les différents intervenants sont convaincus de la mise en place de fonds de bonification dédiés à la microfinance pour atteindre les couches vulnérables en diminuant les taux d’intérêt ainsi qu’une ligne de financement à moyen terme pour se projeter sur le financement des Pme, du logement et surtout créer cette synergie avec les collectivités territoriales pour appuyer les politiques publiques. Ainsi, le ministre qui présidait la rencontre a invité à tous les acteurs au modernisme pour élargir l’accès aux services financiers.
Victorine Ndeye explique « Les technologies financières émergentes, telles que les services bancaires mobiles, le financement innovant et nos modèles éprouvées d’épargne et de crédit, offrent de réelles opportunités pour élargir l'accès aux services financiers. Il est de notre responsabilité d'assurer que ces innovations bénéficient à tous, y compris aux plus vulnérables et aux plus éloignés. Je voudrais exprimer l’engagement de mon département et celui du gouvernement à soutenir les réformes nécessaires au secteur de la microfinance », a dit le ministre. 
 Cependant, il faut reconnaître que malgré les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires, ces remarques ont été faites par les experts : la persistance des contraintes économique et financière très fortes rendant difficile la maîtrise des risques qui impactent notre modèle et notre cadre d’intervention ; la difficulté d’obtenir des financements à des taux souples favorisant une meilleure prise en charge de nos cibles particulièrement les jeunes et les femmes mais surtout l’analyse approfondie des avancées du secteur mais aussi un frein pour une inclusion plus efficace et plus rapide des populations.
En 2022, la Microfinance a connu une expansion avec un total de 296 institutions qui disposent de 995 points de service à travers le pays. Les données du ministère révèlent : « aujourd’hui, 4.034.538 comptes restent actifs et la Microfinance touche 22% de la population, avec 511,3 milliards d’épargne et 617,3 milliards de crédits accordés. C’est une enveloppe de 7.707.928.880 F Cfa mis à la disposition des SFD entre janvier et juin 2023 par le ministère chargé de la Microfinance ».
A préciser qu’à la fin de chaque semestre, les acteurs clés du secteur de la microfinance se réunissent pour discuter des défis, des opportunités et des avancées de cette industrie vitale qui contribue au développement socio-économique de notre pays. C’est ce qui est l’origine de cette rencontre pour faire ensemble l’évaluation des investissements et des actions menées de part et d’autre des différents acteurs de la microfinance.
Baye Modou SARR
 
LES ECHOS

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