Dans le cadre du programme de reconstruction des aéroports du Sénégal, le chef de l’Etat a réceptionné, hier, l’aéroport international de Saint-Louis qui porte le nom de l’ancien maire, feu Ousmane Masseck Ndiaye. Un joyau qui aura coûté 23 milliards francs Cfa et qui va générer 200 emplois directs. Une infrastructure qui va également positionner la vieille ville dans sa vocation de pôle d’activités intenses avec l’exploitation du pétrole et du gaz.
C’est à 10h33mn que l’avion présidentiel «Pointe Sarène» s’est posé sur le tarmac du nouvel aéroport international de Saint-Louis sis au quartier Bango. A bord, le président de la République, son épouse et sa délégation. «Après la mise en service de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), après la création de la compagnie Air Sénégal SA, il était tout à fait logique d’initier un programme de reconstruction des aéroports du Sénégal. Ce programme se déroule en deux volets : le premier que nous avions lancé à Saint-Louis en décembre 2018 concerne 7 aéroports régionaux, Saint-Louis que nous réceptionnons, Ourossogui-Matam dont les travaux sont en cours et seront réceptionnés en janvier 2023, Ziguinchor, Tamba et Kédougou. Le tout, pour un coût global de 100 milliards francs Cfa», a d’emblée rappelé le Président Macky Sall.
L’aéroport Ousmane Masseck Ndiaye a couté 23 milliards et génère 200 emplois directs
Poursuivant, le chef de l’Etat révèle qu’il était nécessaire de débuter le programme de reconstruction des aéroports par Saint-Louis pour réconcilier la ville avec sa vieille tradition dans l’aviation civile. «C’est à Saint-Louis qu’a atterri en 1927, le premier vol direct de l’aérospatiale depuis Toulouse ; c’est également à Saint-Louis que fut créée, en décembre 1959, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna)», se souvient le Président Sall, persuadé que la ville tricentenaire mérite cette plateforme aérienne moderne qui comprend une piste de 2450 mètres de long, 45 mètres de large, un dispositif d’assistance au sol et de lutte contre les incendies, une tour de contrôle aux normes internationales et tous les moyens d’aide à la navigation, etc. «Le coût global des travaux s’élève pour Saint-Louis à 23 milliards 262 millions francs Cfa ; 200 emplois directs sont générés, en plus d’autres activités liées à l’exploitation de l’aéroport», fait remarquer le président de la République.
Saint-Louis, un pôle d’activités intenses avec l’exploitation du pétrole et du gaz
Revenant sur les raisons d’un tel investissement à Saint-Louis, le chef de l’Etat de préciser : «réaliser un aéroport moderne à Saint-Louis, c’est aussi porter la ville à la hauteur de sa vocation pour le présent et pour le futur. Saint-Louis est en effet appelé à être un pôle d’activités intenses avec l’exploitation du pétrole et du gaz, plus particulièrement l’exploitation du gaz au large de Saint-Louis, en plus de la production agricole et halieutique, du tourisme et de l’enseignement supérieur, en plus de l’activité hospitalière», a souligné l’hôte de la vieille ville. Ainsi, conscient de la nouvelle vocation de Saint-Louis, il a annoncé le lancement prochain des travaux du chantier d’autoroute du Nord Dakar-Tivaouane-Saint-Louis, dont plus de la moitié du financement, dit-il, a déjà été mobilisé.
Macky engage le nouveau Dg d’Air Sénégal SA à organiser le transport aérien interne
Après avoir doté Saint-Louis de cette infrastructure aéroportuaire, le Président Sall a engagé le Directeur de Aibd SA, à veiller à ce que la gestion et l’entretien de cette nouvelle plateforme aéroportuaire et ses équipements soient à la hauteur des investissements consentis. Poursuivant, il engage le nouveau Directeur général d’Air Sénégal SA, Alioune Badara Fall, à étudier les modalités d’organiser le transport aérien à l’intérieur de notre pays, notamment à Saint Louis et, bientôt, à partir de janvier, à Matam et dans toutes les capitales régionales.
Moussa CISS
AEROPORT INTERNATIONAL OUSMANE MASSECK NDIAYE DE SAINT-LOUIS
Macky Sall rend hommage à un ami, à un serviteur de la République
En donnant le nom du nouvel aéroport international de Saint-Louis à feu Ousmane Masseck Ndiaye, le président de la République rend hommage à un serviteur de la République, mais aussi à un ami avec qui il a été très lié. Une amitié également retracée par le fils du défunt, qui perçoit à travers ce geste du chef de l’Etat, une seconde vie pour son défunt père.
L’aéroport international de Saint-Louis porte le nom de feu Ousmane Masseck Ndiaye. Une décision du président de la République pour rendre hommage à un ami, mais surtout à un serviteur de la République pour avoir été maire de Saint-Louis, ministre et président du Conseil économique social et environnemental (Cese). Ce qui a motivé la présence de la veuve et des héritiers du défunt à cette cérémonie d’inauguration. «Afin d’honorer la mémoire d’un des illustres fils de la ville dont il a été le maire, il a été par ailleurs ministre plusieurs fois dans le gouvernement (de Wade), ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République et président du Conseil économique social et environnemental, j’ai donné le nom de l’aéroport international de Saint-Louis à feu Ousmane Masseck Ndiaye qui fut un Saint-Louisien achevé, un Saint-Louisien de cœur», indique le chef de l’Etat qui a ressassé, dans la foulée, les souvenirs de ses nombreux voyages à Saint-Louis pour, dit-il, accompagner son défunt ami dans la conquête de la commune de Saint-Louis, mais aussi, dans l’exercice de sa charge. «Il avait beaucoup d’ambitions pour cette ville», reconnaît le chef de l’Etat, avant de lancer à l’endroit des membres de la famille du parrain : «votre père, votre mari est un grand Sénégalais qui mérite le nom de cet aéroport international de Saint-Louis», dit-il.
M. CISS