IMPACT SUIVI ENVIRONNEMENTAL Birahim Seck plaide pour une agence nationale d’étude d’impact environnemental et juge opaques certains avis de déclassement du ministère de l’Environnement



 
Conscient que l’impact du suivi environnemental fait défaut avec l’actuelle direction, le coordonnateur du Forum civil a plaidé pour une agence nationale d’étude d’impact environnemental qui, dit-il, pourra disposer de moyens matériels et humains et de compétences pour mener son travail de façon convenable. Il a également dénoncé certains avis du ministère de l’Environnement sur le déclassement de superficies dans les forêts classées qu’il juge opaques.
 
Dans son combat pour la transparence et la redevabilité, le Forum civil a initié, ce samedi, un atelier de sensibilisation et de formation des journalistes sur la réhabilitation des sites d’exploitation minière du niveau du Sénégal.  «On s’est rendu compte que les zones d’exploitation minière ne font pas l’objet de réhabilitation ni de restauration. Autrement dit, on fait perdre des moyens de subsistance, de transformation économique aux citoyens au profit de l’exploitation minière qui ne génère pas assez d’argent comme le ferait le secteur agricole ou le secteur de l’élevage», se désole de constater le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck. Pourtant, la loi, dit-il, exige aux entreprises qui sont en situation de recherche ou d’exploitation, d’élaborer des études d’impact environnementales, mais également des plans de gestion environnementale et sociale. Seulement, même si certaines entreprises le font, il révèle que ces documents ne sont pas accessibles ni aux citoyens, ni aux journalistes. «Ce qui n’entre pas dans le sens de promouvoir la transparence», fulmine M. Seck. Ainsi, devant cette faiblesse dans le suivi environnemental, il invite au changement de paradigme. «Il est temps que la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec) au niveau du ministère de l’Environnement, chargée de faire le suivi environnemental, puisse être transformée en agence nationale d’étude d’impact environnemental pour qu’elle puisse disposer de moyens humains, de compétences, mais également de moyens matériels pour faire son travail de façon convenable», a plaidé Birahim Seck qui rappelle que l’environnement est une question d’économie, de social et d’écologie. Poursuivant, le patron du Forum civil n’a pas manqué d’inviter à la redevabilité, notamment en ce qui concerne les systèmes d’octroi de déclassement des forêts. «Il y a une opacité totale dans la façon d’élaborer des protocoles qui sont souvent opérés au niveau des directions des eaux et forêts, mais également au niveau du ministère de l’Environnement. Mais surtout, pour l’octroi des superficies dans les zones de forêt classée, il faut impérativement l’avis du ministère de l’Environnement », indique-t-il. Seulement, il fait remarquer que ces avis ne sont pas souvent transparents. Ce qui lui fait dire que les populations doivent être impliquées dans la conclusion de ces protocoles qui doivent être publiés pour que les citoyens puissent accéder à l’information.
M. CISS
 
 
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