IL BÉNÉFICIE D'UNE GRÂCE PRÉSIDENTIELLE A VEILLE DE LA KORITE POUR DES FAITS DE VOL



 
Mouhamed Niakasso récidive aussitôt, donne un coup de machette à l'avant-bras de la couturière, lui vole ses biens et écope de 4 ans de prison ferme
 
 
 
Comme il n'a pas su tenir la perche qui lui a été tendue, Mouhamed Niakasso devra donc rester dans les liens de la détention 4 ans durant. Aussitôt après avoir bénéficié d'une grâce, il a récidivé en assénant un coup de coupe-coupe sur la main de la couturière Salimata Diouldé Hanne, avant de s'emparer de ses biens avec un de ses acolytes. Ainsi, il a été jugé et condamné hier devant le tribunal de Pikine/Guédiawaye pour association de malfaiteurs, vol commis avec violence.
 
 
 
Beaucoup de personnes qui sont entre les mains de Dame justice aimeraient être à la place de Alioune Badara Niakasso. Ce garçon n'a pas su saisir la chance qui lui a été donnée. Car, après avoir été condamné récemment pour des faits de vol, il a fort heureusement bénéficié d'une grâce présidentielle la veille de la Korité. Hélas, il a renoué avec ses vieilles habitudes délictueuses. Conséquence, il séjournera 4 durant ans en prison.
Ainsi, ayant récidivé et de concert avec les nommés Mouhamed Ndoye et Mouhamed Diouf, il a agressé et dépossédé la couturière Salimata Diouldé Hanne de son portable et de sa pochette contenant de l'argent. Ainsi, pour des faits d'association de malfaiteurs, vol en réunion commis avec violence ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 17 jours, ils ont été jugés hier, devant le tribunal de Pikine/Guédiawaye.
La victime Salimata Diouldé Hanne, à la police comme à la barre, a formellement reconnu Mouhamed Diop et Alioune Badara Niakasso alias «Nandité» comme étant ses agresseurs. Et mieux encore, la pauvre dame, revenant sur les circonstances de son agression, a révélé avoir reçu le coup de coupe-coupe du dernier nommé. «Mon atelier se trouve sur le lieu qu’ils fréquentent. Et le jour des faits, ils rôdaient dans les parages et ne cessaient de faire des va et vient. Aux environs de 6h du matin, alors que je fermais mon atelier de couture pour rentrer, j'ai senti une présence humaine derrière moi qui me suivait. Mais, lorsque je suis arrivée devant chez moi, Mouhamed Niakasso m’a insultée avant de me sommer de leur donner mon portable. Mais avant même que je ne m'exécute, il m'a donné un coup de machette sur l'avant-bras alors que j'avais mon bébé sur mon dos. Ils ont pris mon portable ainsi que ma pochette contenant la somme de 23.000. Mouhamed Diop était à ses côtés en train de scruter la scène. Mais, ils étaient ensemble. S'agissant de Mouhamed Ndoye, il n'était pas présent sur les lieux», a soutenu la partie civile qui réclame la somme de 250.000 F Cfa à titre de préjudice.
Le prévenu Alioune Badara Niakasso alias «Nandité», mouillé jusqu'au cou par la victime, a tout réfuté devant le prétoire. «Tout ce qu'elle a dit n'est pas vrai», a-t-il laissé entendre sans convaincre. Mais, ses déclarations à la police sont en porte à faux avec ses dénégations à la barre. Devant les enquêteurs, il avait déclaré avoir passé la nuit chez Mouhamed Diop où on les a arrêtés. Il avait soutenu que Mouhamed Ndoye et Mouhamed Diop lui ont révélé avoir agressé la dame en lui donnant un coup de machette en cette veille de Korité. Ses coprévenus, en l'occurrence Mouhamed Ndoye et Mouhamed Diop, ont à leur tour nié les faits. Mais, ils n'ont pas réussi à tromper le représentant du parquet qui est convaincu de leur culpabilité.
Ce dernier a requis la relaxe de Mouhamed Ndoye. Et s'agissant de Alioune Badara Niakasso et Mouhamed Diop, il a respectivement sollicité les peines de 5 ans et de 3 ans d'emprisonnement ferme. Pour la défense, Me Pape Mor Niang a demandé la relaxe au bénéfice du doute. Car, dit-il, C'est une semaine après les faits qu'ils ont été cueillis dans une chambre où ils dormaient. Précisant qu'il n'y a pas de renseignements précis par rapport à la personne incriminée, la robe noire d'ajouter qu'ils n'ont pas été pris sur les faits.
Au final, le juge a en partie suivi les réquisitions du parquet en relaxant purement et simplement Mouhamed Ndoye. Par contre, Mouhamed Diop a écopé de 3 ans ferme tandis que Alioune Badara Niakasso a été condamné à 4 ans de prison ferme même, même s'il dit avoir été accusé injustement. Ce, avant de souligner qu'il était le seul soutien de sa mère. Aussi, ces deux condamnés doivent payer à la victime le montant qu'elle a demandé comme dédommagement.
 
 
Fatou D. DIONE
admin

Dans la même rubrique :