Le président de Rewmi n’a pas tari d’éloges à l’’endroit du Président Macky Sall après sa décision de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ce qui lui fait dire que la compétition sera ouverte et transparente. Cependant, en ce qui concerne Ousmane Sonko avec ses déboires judiciaires, il l’invite, s’il est condamné, à accepter la décision de justice et à attendre les prochaines échéances électorales.
Dans un entretien accordé à la 7Tv et à Seneweb, le président de Rewmi Idrissa Seck s’est félicité de la décision du chef de l’Etat de ne pas être candidat à la prochaine élection présidentielle. « Je me félicite de cette très grande décision historique du Président Macky Sall. La seule décision qu’on pouvait espérer et qui soit à la mesure de l’homme d’Etat, bâtisseur et ambitieux pour notre pays et pour notre continent. Ma satisfaction est d’autant plus grande que le Président Macky Sall a d’abord honoré sa parole et ses écrits, il a ensuite respecté l’esprit et la lettre de la réforme constitutionnelle de 2016 qu’il a lui-même initiée. Et, le concert d’hommages unanimes qui émane du peuple sénégalais, ceux de l’intérieur comme de la diaspora, mais aussi de la communauté internationale, prouve à suffisance que, par cette décision, le Président Macky Sall s’est définitivement hissé à une station beaucoup plus élevée que celle qu’il s’apprête à quitter le 2 avril prochain. Tout le monde lui doit un très grand merci pour avoir honoré de cette manière le peuple sénégalais et l’avoir restauré à sa place de modèle d’exception », a commenté l’ancien président du Cese. A l’en croire, par cette décision, le chef de l’Etat bénéficiera d’une mention honorable sur les langues de la postérité en Afrique et dans le monde. Cependant, même s’il tire un bilan « globalement satisfaisant » du Président Sall à la tête du pays sur le plan des équipements et des infrastructures routières, hydrauliques, le patron de Rewmi est d’avis que sur le plan immatériel, il y a des choses à améliorer.
« La paix est l’ingrédient premier de toute activité humaine »
S’agissant de la pacification de l’espace politique, il fait remarquer que la paix est l’ingrédient premier de toute activité humaine. « Sans paix, sans stabilité, sans sécurité, rien ne peut se passer. On ne peut ni éduquer, ni enseigner, ni cultiver, ni pêcher, etc. On ne peut rien faire sans paix. Cela doit être un sujet pour tout le monde : toute la classe politique, toute la société. Tous les citoyens doivent se mobiliser au quotidien pour que le Sénégal demeure un pays de paix, de stabilité et de tranquillité », indique le chef de l’opposition. Selon l’ancien maire de Thiès, la sécurité et la stabilité sont des conditions sine qua non pour les investisseurs aussi bien étrangers que nationaux. « Ce n’est pas de la faiblesse, dit-il, que de travailler en direction de la paix et de la stabilité. C’est la plus grande force. L’Etat, ajoute le patron de Rewmi, a surgi dans l’histoire humaine pour garantir la paix et la sécurité.
2024 ! Une compétition ouverte et transparente
Interpellé sur la succession de Macky Sall à la tête du pays, Idrissa Seck donne sa langue au chat. « Dieu seul sait qui sera là en février 2024 et qui IL aura choisi à travers le choix du peuple sénégalais pour diriger les destinées du pays. Mais, ce dont il faut se réjouir, c’est que le Sénégal est rempli de leaders compétents, bien formés, très patriotes, désireux d’offrir à leurs enfants un avenir radieux. Et de toutes les façons, la compétition sera ouverte et transparente. Le président qui l’organise n’a aucun intérêt particulier à défendre et il va encore bonifier sa sortie en organisant des élections transparentes et les Sénégalais choisiront. Les Sénégalais savent choisir, ils votent depuis 1789. Le plus important, c'est que parmi les offres politiques présentes, les idées et les programmes en compétition, le cadre soit tel que les Sénégalais puissent choisir sereinement le meilleur avenir pour la jeunesse du pays », explique le président de Rewmi.
« Je prie qu’il sorte de ces difficultés, mais s’il est condamné … »
Cependant, interpellé sur la pacification de l’espace politique et l’épée de Damoclès au-dessus de la tête du président de Pastef avec ce double feuilleton judiciaire, le candidat de Rewmi à la prochaine présidentielle de déclarer : « Je ne connais pas l’issue de ces problèmes judiciaires, mais en tout état de cause, le principe doit être une élection inclusive. Seul le citoyen électeur doit déterminer à qui va son vote. Maintenant, nous devons respecter le cadre législatif et réglementaire sénégalais. Ceux qui, du fait des lois existantes, sont exclus du processus doivent accepter cette exclusion. Je prie pour Ousmane Sonko, c’est mon neveu, sa mère est originaire de Thiès. Je prie qu’il sorte de ces difficultés, mais s’il est condamné, il doit l’accepter et attendre d’autres échéances électorales », fait remarquer le chef de l’opposition. A l’en croire, si on venait à contester les décisions de justice ou leur application, on ferait mieux de fermer les prisons. « Il y a des milliers et des milliers de Sénégalais dans les prisons parce qu’ils ont été condamnés. Ce n’est pas parce qu’on est un chef de parti politique que la justice ne doit pas s’appliquer sur nous. Si tel est le cas, mieux vaut voter une loi qui exclut les leaders politiques de toute condamnation judiciaire et il y aurait 17 millions de partis politiques », raille Idrissa Seck qui précise qu’il ne peut exister une société sans le commun respect, par tout le monde, des décisions de justice. A l’en croire, même dans les démocraties avancées comme la France et les États-Unis, les décisions de justice sont souvent contestées, mais elles s’appliquent. C’est ce qui fait, dit-il, fonctionner une société.
M. CISS